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Cartes de vœux : obligation ou plaisir ?

Publié le 27 décembre 2007 par Touline

Le billet de notre rédacteur de RégionsJob sur la carte de visite originale m’inspire ces quelques lignes sur les cartes de vœux, ô combien d’actualité !

Je me garderais bien de parler du rôle de la carte de vœux en entreprise, du message qu’elle véhicule, ou de la créativité qu’elle peut démontrer, nos créatifs et communicants sont bien mieux placés pour l’évoquer. Je me cantonne à quelques observations mais rappelle juste qu’elles sont un élément à ne pas négliger dans l’animation de son réseau professionnel (voir le dernier débat du mois : Réseau et recherche d’emploi sur le blog de notre Modérateur)

La stratégie « Cartes de vœux » reflète la personnalité de chacun, voilà un petit florilège de techniques diverses, n’ayant bien sur aucun rapport avec celles de managers ayant existé :

  • Le prévoyant qui dès mi-novembre met sa liste à jour et la transmet à sa secrétaire pour la préparation des étiquettes adresses,
  • La stressée qui annonce tout de go que cette année elle n’en enverra aucune ! Un boulot monstre, sans intérêt et chronophage… et qui finira par en écrire encore plus….
  • L’étourdi qui commence soigneusement à en préparer entre les fêtes et qui enverra tout en bloc le 30 janvier dans l’urgence : « on a jusqu’à fin janvier ! »,
  • La minutieuse qui répond au jour le jour, même aux publicités,
  • Le perplexe qui sort de son bureau comme une flèche : « c’est qui ce type qui m’écrit ? », variante : « répondez à cette carte, je ne sais pas qui c’est et il n’y a pas d’adresse »,
  • La littéraire qui écrit des romans fleuves en patte de mouche sur son petit dernier, ce qui n’intéresse pas toujours son ex-collègue parti à Hong Kong et de toute façon, la carte reviendra mi-mars avec des annotations qui pour être exotiques n’en sont toujours pas moins illisibles,
  • Le hiérarchique qui n’écrit qu’à ses supérieurs ou ex-supérieurs,
  • La distraite qui signe invariablement « bibiche » quelque soit son correspondant,
  • L’astucieux qui pour faire croire qu’il écrit le premier, envoie une carte de vœux le jour où il en reçoit une pour que son correspondant pense que les cartes se sont croisées.

Dans la dernière entreprise où je fus, nous nous amusions, à élire tous les ans la plus ringarde et la plus réussie ! Nous avions parfois l’embarras du choix. Et dans les 2 catégories ! Cela permettait d’animer un peu la tâche parfois fastidieuse de l’ouverture du courrier qui n’en finissait plus en janvier.

Ma carte de vœux préférée, toutes catégories confondues, reçue il y a quelques années déjà en entreprise, représentait Neuschwanstein, le château de Louis II de Bavière stylisé, avec un paillasson marqué « bienvenue » et sur le fronton « prison ». A l’intérieur de la carte, une mention précisait heureusement : le directeur et le personnel de la prison de xxx vous souhaitent leurs meilleurs vœux pour la nouvelle année. Je n’ai jamais su si c’était de l’humour noir ou une belle simplicité.

Alors, la carte de vœux : corvée ou plaisir ? Plaisir d’en envoyer ou plaisir d’en recevoir ?

Allez, Bonne année !!


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