Donovan au Roma à Antwerpen, le 9 septembre 2010

Publié le 09 septembre 2010 par Concerts-Review

Donovan à la salle  Roma-Antwerpen
Vu par Phil1

Un concert en deux parties .. la 1ère assez casse- bonbon, à 3 exceptions près ('Colours', 'Josie' et le splendide "Universal Soldier" de Buffy Ste. Marie) .. seul à la gratte.
Mais la seconde partie (quasi une heure quand même) , en forme de "best of" avec un très honnête band électrique et là, que du bonheur, tous les hits à la clé, même Atlantis .. mais pas l'ombre d'un "Hey Gip" (jamais content que je suis)
Le  Donovan d'aujourd'hui a gardé quasi toute sa voix, tout son charisme et son humour (il annonce dans sa 1ère partie .. "oui, je sais ce que vous attendez mais cela viendra après .. notamment) sans doute pas assez de picking pour les puristes mais bon, l'artiste est seul juge quant à la manière de traiter ses chansons .. des tifs très, très longs et il est toujours tout petit .. Mais quel bonheur de le revoir et surtout de l'entendre.

Vu par JPRock

C'est l'ex cinéma Roma, bâti en 1928, qui accueillait, ce jeudi 9 septembre, la date belge d'un troubadour mondialement connu appelé  Donovan.
Donovan Philip Leitch est né en mai 1946 à Glasgow, Scotland. Figure de proue du mouvement psychédélique, flower power et pacifiste des années 60, il fut aussi militant contre la guerre du Vietnam.
C'est donc un public aux tempes grisonnantes qui garnit majoritairement les travées et les balcons de la salle anversoise. Un public de vieux hippies nostalgiques, venus réentendre les airs qui ont bercé leur jeunesse.
20h42, les lumières s'éteignent et à la lueur de deux maigres spots celui qui fut la réponse anglaise à Bob Dylan s'avance sur scène, armé de sa verte guitare acoustique. Il porte les cheveux (très) longs qui tombent sur un débardeur recouvrant sa chemise foncée. Son visage marqué par le temps garde malgré tout ce côté un peu poupon si caractéristique.
Les premières phrases de "The Enchanted Gipsy" annoncent un premier set solo purement acoustique, émaillé de morceaux peu connus, mais aussi de fleurons tel "Donna Donna", The Little Tin Soldier", "Epistle to Derroll "dédié à la mémoire de Derroll Adams, qui fut son mentor et à qui il doit sa première apparition publique en 1965; à l'occasion d'une émission de TV anglaise, qui le fit connaître auprès du grand public. L'épouse de Derroll est dans la salle, séquence émotion.
Donovan s'adresse à son public parfois presque en chuchotant, racontant quelques anecdotes, parlant de ses rencontres, d'untel qui lui présenta untel qui lui présenta Dylan, puis les Beatles etc, etc..
Et Buffy Ste Marie, bien sûr, qui lui écrivit un hit "Universal Soldier".
"Universal Soldier", très bon morceau (perso je préfère de loin la version par Buffy Sainte Marie), 'Josie' et son solo d'harmonica et 'Catch the Wind 'où un bassiste et un clavier viennent épauler le barde clôtureront ce premier set gentil, sans surprises mais agréable, même si la voix, parfois hésitante, de Donovan rappelle que l'homme n'a plus tout à fait le timbre de ses vingt ans.
Peu de picking aussi dans son jeu de guitare, rappelons que c'est lui qui enseigna à John Lennon et George Harrison cette technique durant le séjour des Beatles en Inde, au printemps 1968.

Il est 21h30. Entracte.
Ici la bière se déguste dans de vrais verres à bière, chose rare dans une salle de concert...
Vers 22h00, Donovan revient soutenu par son band : Trevor Knight ( keyboards), Noel Bridgman ( drums), Paul Moore ( bass) et Ed Dean ( guitars).
Tout ce petit monde va nous offrir un set beaucoup plus ''grand public" dans lequel on pourra entendre les principaux succès de l'écossais.
Tout cela, malheureusement, sous un lightshow riquiqui , presque inexistant, indigne d'une salle de concert en 2010. On se croirait revenu dans les 60's, à l'époque où quelques spots de couleurs suffisaient à éclairer un artiste "on stage''.
Mention "peut mieux faire", aussi, concernant le son salle qui est d'un volume sonore agréable mais qui manque cruellement de graves.
Donovan entame donc la 2e partie de son gig par "Jennifer Juniper"suivit de "Where your love like Heaven", First there is a Mountain", "Lalena", puis vient "Sunshine Superman" dans une version dynamique, agrémentée d'un solo de gratte électrique sentant bon les 70's.

Viendra ensuite un formidable " Seasons of the Witch" auquel succèdera "Hurdy Gurdy Man'' et son tremolo vocal caractéristique et "Mellow Yellow" qui verra le public donner de la voix et frapper des mains. Fin du second set.
Le public veut un bis et c'est avec une belle version de "Atlantis", suivie d'une remise de bouquets de fleurs à chaque musicien que se terminera ce show en forme de réunion d'anciens non-combattants...
Un gentil concert , plaisant sans être génial, qui ne m'a malheureusement jamais donné la chair de poule.
Restent de superbes mélodies intemporelles, qu'il est bon de fredonner au coin du feu avec une pointe de nostalgie dans la voix.

Une video du Roma (thank you Guinevere4)


Setlist

  1. The Enchanted Gypsy
  2. Colours
  3. To Try for the Sun
  4. Remember The Alamo
  5. Donna Donna
  6. The Little Tin Soldier
  7. Epistle to Derroll
  8. Oh Gosh
  9. Universal Soldier
  10. Josie
  11. Catch the Wind
  12. Jennifer Juniper
  13. Wear Your Love Like Heaven
  14. There is a Mountain
  15. Lalena
  16. Sunshine Superman
  17. Season of the Witch
  18. Hurdy Gurdy Man
  19. Barabajagal
  20. Mellow Yellow
  21. Encore:
  22. Atlantis