Quel système d’exploitation mobile pour concurrencer l’iOS sur le marché des tablettes tactiles ? Alors qu’Apple s’appuie sur la version 3.2.2 pour faire tourner l’iPad, les autres fabricants ont l’avantage du choix : ils peuvent miser sur une solution maison ou opter pour Android, le système d’exploitation libre soutenu par l’Open Handset Alliance.
Pour Dell et Samsung, le choix est déjà fait : ça sera Android. En effet, le constructeur américain commercialise son Dell Streak avec la version 1.6 de sa plate-forme mobile. Du côté du fabricant sud-coréen, c’est la version 2.2 (Froyo) qui propulsera la future Galaxy Pad. Dans l’un et l’autre cas, les deux appareils sont présentés comme des technologies « hybrides » entre le traditionnel smartphone et la tablette tactile.
Mais pour Google, Android n’est pas encore prêt pour une carrière dans le domaine des tablettes tactiles. Interrogé par Tech Radar jeudi dernier, le directeur des produits mobiles chez Google a estimé que « Froyo n’était pas optimisé pour une utilisation sur tablette« . Des propos qui pourraient potentiellement jouer contre les produits de Dell et Samsung.
« Android est une plate-forme ouverte. Nous avons vu à l’IFA 2010 de nombreux appareils fonctionnant avec Android » a expliqué Hugo Barra. « [Le système d'exploitation] tourne déjà sur les tablettes » a-t-il constaté. « Mais la façon font Android Market fonctionne ne sera pas accessible sur les appareils qui ne permettent pas aux applications de fonctionner correctement » a-t-il ajouté. Selon lui, « si vous voulez Android Market sur cette plate-forme, les applications ne vont simplement pas se lancer« .
Malgré tout, le destin d’Android sur les tablettes tactiles n’est pas un cul-de-sac. Un déblocage de la situation viendrait alors des versions ultérieures du système d’exploitation. En effet, la prochaine version majeure d’Android, actuellement connue sous le nom de code Gingerbread, est prévue pour le quatrième trimestre de cette année. Plus tard, c’est « Honeycomb » – version prévue en 2011 – qui prendra la relève.Une autre solution pourrait résider dans une version mobile de Chrome OS. Cependant, l’architecture de ce système d’exploitation est relativement particulier. En effet, non content de s’appuyer sur un noyau Linux et sur le navigateur Chrome pour fonctionner, Chrome OS mise sur l’informatique distribuée pour accéder aux données. Les applications ne sont plus installées localement, mais accessibles à distance via Internet.