Tout ce monde est en permanence sur le qui-vive à cause du bruit occasionné par les instruments malgré le calfeutrage de leurs locaux de fortune. La délation des voisins ou les descentes de police ne sont pas rares. En fait dans ce pays, les autorités aimeraient que les gens restent chez eux, surtout les jeunes. C'est pourquoi le réalisateur a choisi le titre "Les chats persans". En Iran il est interdit de sortir avec un chat ou un chien.
Le film a peu de chance de voir le jour en Iran, du moins sous ce régime. Certaines scènes y ont pourtant été tournées là-bas, mais en toute clandestinité. Le régime des Mollahs veut avoir la main-mise sur la culture pour ne pas que le pays soit "occidentalisé" d'où cette forte répression envers le rock, principal genre mis en scène dans le film.
Le film s'inspire de l'histoire des deux acteurs principaux qui jouent dans le groupe indie/new-wave Take It Easy Hospital, aujourd'hui basé à Londres. L'histoire fait écho à Persepolis de Marjane Satrapi. On retrouve le quotidien des Iraniens dictés par les lois strictes de la République islamique, notamment l'interdiction de fêtes privées qui, lorsque la police en a connaissance, intervient et arrête le plus de monde possible.