Le rapport publié hier par la Cour des comptes sur la
sécurité sociale 2010 va dans le sens du combat mené par les associations: la prise en charge de l’invalidité en France est complexe, peu lisible et complètement déconnectée des politiques du
handicap. Elle ne favorise pas l’autonomie de ses bénéficiaires et n’accompagne aucunement leur insertion dans l’emploi.
La définition de l’invalidité n’a pas évolué depuis 1945 et l’essentiel des dispositifs a été codifié par une loi
d’orientation datant de 1975. Aujourd’hui, environ 800 000 personnes déclarent être titulaires d’une pension d’invalidité et parmi elles, 30% déclarent également percevoir l’Allocation adulte
handicapé. Malgré la proximité de leurs publics et la convergence de leurs objectifs, les politiques du handicap et de l’invalidité sont malheureusement encore largement dissociées, ce qui
entraîne de grandes difficultés pour les usagers particulièrement vulnérables et une discrimination dans l’accès aux droits.
Le Parti socialiste demande que les moyens financiers et humains nécessaires à une meilleure insertion des personnes en
situation de handicap ou invalides dans l’entreprise soient mis en œuvre. La perte d’autonomie, qu’elle soit due à l’âge, à un handicap ou à un accident professionnel, doit être compensée par
un dispositif cohérent de prise en charge associant accompagnement, prestations conséquentes et services dans le cadre d’un nouveau champ de protection sociale.
Charlotte Brun
Secrétaire nationale aux personnes âgées, handicap et dépendance