Une chinoise un film tellement réaliste
Le cinéma chinois nous montre généralement le parcours chaotique
"Une Chinoise" est un des premiers films qui propose autre chose : la jeune Chinoise Mei quitte son village non pour fuir une condition économique extrême, mais par ennui, pour combler un vide existentiel.
On est soufflé devant une œuvre d’une grande maîtrise formelle qui revendique - à juste titre - l’héritage de Jean Rouch et celui du Godard de "Vivre sa vie".
Loin des chichiteux fantasmes occidentalisés de Wong Kar-wai ou de Tsai Ming-liang, Guo Xiaolu trace sa route et celle de son héroïne. D’un bled paumé de la Chine profonde à un Londres métissé dans une synthèse post-coloniale plus triste que réussie, elles se construisent toutes les deux.
On peut l’écrire sans exagérer : elles sont l’avenir du monde.
La Chine s’est éveillée au business et à la consommation de masse. Dans le même temps, elle s’éveille aussi à un cinéma personnel qui n’imite pas, mais prolonge ses modèles occidentaux. Du souci à se faire pour ceux qui, ici, filment pour ne rien direRéalisé par Guo Xialu/ Chine.
un Drame.
Durée : 1h38.
(Sortie le 8 septembre 2010).
Avec Huang Lu, Wei Yibo, Geoffrey Hutchings & Chris Ryman.
Amour Chine,
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