Posté par Christophe Certain le 11 septembre 2010
Tous ceux qui se sont risqués à en parler ont été obligés de faire amende honorable devant les médias et de se repentir publiquement. Thierry Meyssan, qui a été le premier à lancer la polémique, fut même obligé de quitter la France car sa vie était menacée.
Je ne me m'étendrai pas ici sur le fond de l'affaire, je vous renvoie pour cela à l'excellent site 911 reopen.info
Je voudrais revenir plutôt sur l'étrange silence qui entoure cet évènement, et l'impossibilité de tout débat public autour de ce qui s'est passé. Au niveau symbolique, dans l'establishment médiatique, la destruction des tours jumelles a atteint le niveau de la Shoah. Remettre en cause la version de la commission chargée de l'enquête sur le 11 septembre diligentée par l'équipe Bush revient à contester les crimes nazis. On a entendu voler les mots de « négationnistes », qui ont pourtant un sens bien précis, et pour être allé jadis assister au procès du révisionniste Roque à Nantes, dont les écrits contestant l'existence des chambres à gaz se basaient sur les écrits d'un officier SS, je sais de quoi je parle.
Le fait de mettre en parallèle les révisionnistes nazis et ceux qui remettent en cause la version officielle des évènements qui se sont déroulés le 11 septembre 2001 Aux Etats-Unis relève du terrorisme intellectuel. Le seul objectif est de tétaniser les gens, d'échapper à toute amorce de débat. C'est le bazooka médiatique.
Car la Shoah a été abondamment documentée. Il y a des témoins, des photos, des vestiges, des travaux d'historiens, des films qui ont été faits sur la Shoah. Tout le monde peut voir ces documents, tout le monde peut enquêter librement sur ce qui s'est passé là-bas. Il y a une reconnaissance officielle de ce qui s'est passé. C'est pour cela qu'il est insupportable que l'on remette en question la Shoah. Quelle personne de bonne foi peut encore douter de son existence ?
Oui, des parents de victimes demandent cela, et ils ne pensent pas en faisant cela insulter leurs disparus, mais au contraire leur rendre justice.
Mais il n'y a pas que les parents des victimes. Il y a également des milliers de personnes qui se sont réunies en associations et qui documentent et publient des informations sur leurs travaux concernant le 11 septembre. Pas des fantaisistes, pas des mythomanes, non, des physiciens, des architectes, des pilotes d'avion, des vétérans de l'armée, des pompiers, des ingénieurs, des universitaires. Tous ces gens, qui quotidiennement conduisent des avions, construisent des immeubles ou éteignent des incendies, ont déduit que la version des évènements telle qu'elle était présentée était incompatible avec la réalité.
Contrairement à la Shoah donc, ce ne sont pas les lieutenants de Ben Laden qui remettent en cause ce qui s'est réellement passé, mais des Américains, parents des victimes ou concernés directement dans leur expérience quotidienne par les faits qui se sont passés. Contrairement à la Shoah, les négationnistes d'aujourd'hui sont ceux qui refusent qu'on évoque les nombreuses invraisemblances de la version officielle. Pourtant ce sont aujourd'hui les parents des victimes que l'on accuse de mensonge. Alors qui ment dans cette affaire ?
9 ans après, on sait maintenant que Bush a menti pour les armes de destruction massive, qu'il a menti sur le programme nucléaire en Irak, qu'il a menti sur de prétendus achats d'uranium par Saddam Hussein, qu'il a menti sur la pseudo-complicité entre Saddam Hussein et Al Quaida, et que nous avons été inondés par la propagande anglo-américaine. Rappelez-vous ! On nous racontait que Saddam Hussein avait fait construire une ville souterraine bunkerisée et pressurisée sous Bagdad, c'étaient même des entreprises allemandes qui avaient soi-disant réalisé les travaux, la carte des installations circulait dans les journaux. Des camions équipés de missiles et de laboratoires d'armes chimiques ambulants sillonnaient sans relâche le pays, prêts à gazer Israël. Laboratoires tellement bien cachés qu'on n'en retrouva jamais un seul ! Les soldats de la garde de Saddam, orphelins fanatisés, étaient prêts à mourir jusqu'au dernier pour défendre leur maître ! L'Irak avait la 6ème armée du monde…
Rappelez-vous de Ben Laden ! Il vivait dans des grottes, véritables bunkers surarmés à Tora Bora. L'armée américaine préparait des bombes de plusieurs tonnes pour percer la montagne ! Où sont donc passés ces bunkers ? Le mollah Omar les a-t-il emportés sur son porte-bagage quand il s'est enfui en mobylette ? Personne ne les a trouvés car ils n'ont jamais existé ailleurs que dans l'imagination du staff qui s'occupait du story telling au sein de l'équipe Bush. Un staff auteur d'histoires tellement excitantes qu'elles ont tenu la presse en haleine pendant des mois, avec à la clé une audience décuplée. La guerre ça fait vendre ! Le story telling est conçu sur mesure pour les journalistes. Une action à couper le souffle et sans temps mort, des héros, des méchants, des victimes innocentes, des détails croustillants, un déferlement de nouvelles technologies pétaradantes, des descriptions qui enflamment l'imagination, vous connaissez ce style, c'est celui des films américains. Et ça marche ! A ce niveau de virtuosité ce n'est plus du mensonge c'est de l'art.
Dans un téléfilm consacré à la vie de Tony Blair, l'un de ses « spin doctors » lui demande, après son élection, « que voulez-vous voir à la une des journaux demain ? » La presse est manipulée par des hommes politiques qui ont parfaitement compris comment l'utiliser pour faire passer les informations qu'ils souhaitent. La presse, à son corps plus ou moins défendant, sert de haut-parleur au pouvoir et aux lobbies à qui elles appartiennent. Les journalistes relaient la propagande gouvernementale, et ce ne sont pas quelques hypocrites précautions oratoires qui changent quoi que ce soit.
Jean-Luc Godard disait: La démocratie ce n'est pas : “5 minutes pour les juifs et 5 minutes pour les nazis“. A l'heure où Nicolas Sarkozy a ouvert la boîte de Pandore du racisme, il serait temps de s'interroger sur ce qu'on appelle « l'information », et sur ceux qui nous la délivrent.
La presse est une profession sans mémoire. De son émergence au XIXe siècle jusqu'à la seconde guerre mondiale elle fut souvent à la solde des intérêts les plus abjects, enchaînant calomnies, scandales et campagnes diffamatoires, jusqu'à l'apothéose de la seconde guerre mondiale et de la collaboration.
Une poignée de journalistes, l'honneur de la profession, fit son travail dans l'ombre et dans la résistance, pendant que « Je suis Partout » et « Gringoire » commentaient l'actualité du moment, et passaient avec détachement du détail des lois les plus abjectes à la relation des défilés de mode, car la guerre n'empêche pas les affaires, bien au contraire. Ce sont ces journalistes de l'ombre, qui, dans le sillage du CNR à la fin de la guerre, reconstruisirent le journalisme français, et firent en sorte que cette profession tant dévoyée trouve enfin une voie honorable.
65 ans après, alors que la quasi-intégralité de la presse française est contrôlée par le pouvoir, les industriels, les banquiers et les marchands de canons, et alors que nous connaissons dans le détail la vie des animaux domestiques du couple Obama, il est grand temps de se demander ce que cache le silence sur le 11 septembre et ce qui a suivi, qui nous a entraînés, nous Français, dans la guerre en Afghanistan où se battent 3000 de nos soldats, et qui bientôt, tels des vassaux, nous entraînera en Iran et ailleurs dans les nouvelles guerres de conquête de notre suzerain impérial. Comme le disait la compagne de celui qui deviendrait Dark Vador, dans le dernier épisode sombre de La Guerre des Etoiles, « peut-être sommes-nous déjà passés du mauvais côté ».
Alors en ce jour anniversaire, ayons une pensée pour les victimes, et faisons circuler l'information pour demander une vraie enquête sur le 11 septembre 2001.