"C'était pour moi une image pleine de puissance, la rencontre de mes parents. Les yeux qui se croisent pour la première fois. Dans un autre monde, quatre enfants attendaient déjà d'être parachutés sur terre pour les rejoindre."
L'Arbre du père est une histoire de mort et d'âme, de ces âmes qui ne veulent pas s'en aller, qui préfèrent s'aggriper aux branches des arbres, plutôt que de laisser les siens se dépêtrer sans elles dans une vie toute nue, une vie désemparée.
Simone vient tout juste de perdre son père, elle a neuf ans. Des branches du Flamboyant qui jouxte la maison, elle entend une voix qui l'appelle, la voix du défunt. Sa mère, mise au courant, semble puiser très vite de la ressource dans cette communication particulière qu'elle partage. Mais l'addiction se transforme en danger lorsque l'arbre et ses racines prennent possession de la maison, la menaçent. Il faudra alors prendre des décisions, se battre, continuer d'exister, avec ou sans l'arbre du père...
Voici le roman dont l'adaptation est sortie dernièrement au cinéma sous le titre l'Arbre avec Charlotte Gainsbourg. Dans ses lignes, il est beaucoup question de deuil, mais également de liberté et d'attachement. J'en ai aimé l'atmosphère, les protagonistes, les images, et j'ai aimé également que le personnage maternel soit là partagé entre folie et maladresse, je pense que c'est comme cela que l'on vit parfois les pertes...
Une jolie lecture toute en nuance et subtilité qui donne à réfléchir avec une colère tendre au sens que l'on veut donner à sa vie.