Vous l'avez surement remarqué je lis énormément en anglais, d'ailleurs à part quelques livres ma bibliothèque n'est composée pratiquement que de ça. Mais ça ne s'est pas fait en un jour, loin de là.Tout à commencé à la fin du collège. Et avec Harry Potter. Après les avoir dévorés en français j'ai profité d'un séjour en Angleterre pour les acheter. Il y a également eu un moment décisif, la sortie du tome 5, le jour de mon anniversaire, qui n'était bien évidemment pas disponible en français avant des mois. Alors, tellement impatiente de savoir la suite, ça m'a encouragée. Le tout premier que j'ai entamé était Harry Potter and the Philosopher's Stone. Au début ce n'était pas facile, j'ai fait l'erreur de vouloir tout comprendre, je cherchais les mots un par un dans le dictionnaire. Ça me prenait un temps fou. Evidemment après une dizaine de pages -et c'est déjà pas mal- j'étais un peu dégoûtée et je pensais abandonner. Finalement j'ai décidé de poursuivre en me disant que de toute façon je l'avais déjà lu donc même si je ne comprenais pas tout ce n'était pas grave. Au fil des pages les même mots reviennent, ils commencent à prendre du sens et dans le contexte on les devine plus ou moins, on s'habitue au style de l'auteur et aux tournures de phrase. Je me suis également rendu compte qu'entre les deux versions que j'avais des passages manquaient ! A l'époque déjà ça m'avait frustrée de voir que certaines petites phrases ou petits détails s'étaient fait la malle entre temps. C'était des choses sans doute insignifiantes aux yeux du traducteur mais en bonne fan que j'étais c'était un outrage à sa majesté Harry.Ensuite après cet épisode je me suis attaquée à de la chick-lit, court et facile et à quelques policiers mais toujours orientés chick-lit (la série des Stéphanie Plum pour ne pas les citer) pour que ça ne soit pas trop compliqué. Et finalement on comprend mieux, il ne reste plus que quelques mots qui coincent, on lit de plus en plus vite et on apprécie de plus en plus notre lecture. Quelle joie quand on saisit, enfin, toutes les nuances et subtilités -ou presque-. Quand j'ai commencé, à la fin du collège, je n'avais pas un niveau exceptionnel, ce n'est toujours pas le cas à l'oral, mais à l'écrit j'ai réussi à me forger un certain vocabulaire à force de temps, de patience et de lecture. Maintenant je n'envisage plus de revenir en arrière et c'est même hors de question. Pourquoi ? Et bien parce que déjà je suis une grande impatiente donc je n'aime pas attendre des mois voire des années, voir jamais pour certains volumes. Certaines traductions ne sont pas toujours très réussies et on perd forcément un peu de détails, parfois c'est un peu édulcoré ou modifié. On perd aussi certains jeux de mots et ça malheureusement il n'est pas forcément toujours possible de les traduire ou d'en trouver des adaptés en français, même avec toute la bonne volonté du monde.Et comme ce n'est pas ma langue maternelle je trouve les passages sentimentaux souvent moins niais. Tout ça pour en venir à ma source de questionnement du jour ! Pourquoi, oui pourquoi lorsqu'on traduit un livre on se sent obligé de changer les prénoms ? Je passe outre les phrases qui disparaissent et le manque de sens parce que traduire un livre ce n'est pas évident, il faut respecter ce qu'à voulu dire l'auteur mais aussi respecter les contraintes de notre langue avec tout ce que cela implique. Jje suppose -à tort ou à raison- qu'il y a également les attentes et demandes de l'éditeur quant au nombre de pages et au public. Et pour traduire un mot, notemment certains verbes, de l'anglais vers le français il faut parfois toute une expression voir même toute une phrase et il n'est donc jamais possible d'obtenir le même texte en toute rigueur. Je ne ferai pas polémique sur ces points là mais je m'attarde sur les prénoms. Je crois que les exemples ne se comptent plus cependant ça m'a interpellé dans les livres que j'ai chroniqué récemment.Je viens de me rendre compte, par un évènement totalement fortuit que dans la Maison de la nuit la meilleure amie de Zoey ne s'appelle plus Stevie Rae mais Lucy. Et là j'avoue, je ne comprend pas trop l’intérêt. Oui c'est vrai quand j'ai lu Stevie Rae j'ai été surprise mais bon après tout c'est le choix de l'auteur et je suis quasiment sûre que même aux Etats-Unis ça ne fait pas partie du top 50. Et surtout pourquoi changer celui là et pas Dallas, par exemple, qui est aussi surprenant pour nos oreilles françaises. Et après tout pourquoi ne pas orthographier Zoé à la place de Zoey. Et pourquoi aussi changer Tara de True Blood en Nikkie et Alcide en Léonard ?
Pour moi Tara ou Nikkie, dans les deux cas ce n'est pas familier et je ne vois vraiment pas l'intérêt. Je comprends que certains prénoms ne sont pas usuels chez nous, certains sonnent aussi parfois bizarrement mais c'est le jeu de la traduction et des auteurs étrangers. C'est comme si on disait que Naruto devrait s'appeler Martin parce que quand même ça sonne mieux (oui je sais les références ^^). Désormais, il y a tellement de prénoms insolites, originaux et surprenant qu'on peut se permettre de respecter le choix de l'auteur. Et surtout pourquoi en changer quelques-uns et pas les autres. Et puis les prénoms c'est tellement personnel, tout le monde n'a pas le même ressenti et la même sensibilité par rapport à ça. Charles, qui revient en force, pour certains ce sera toujours un roi d'une autre époque alors que d'autres y verront une jolie petite tête blonde (ou brune ou ce que vous voulez).Alors vous comprenez ces changements ? Ça vous énerve vous aussi ou ça n'a pas d'importance pour vous ?