Quelle belle série ! Après Kieslowksi et Angelopoulos, rien de mieux que de voir un film de Bergman. Les quatre étoiles sont un peu une note globale pour cette petite série de films vue en deux jours. C'est tellement rare de découvrir en si peu de temps autant de qualité...
La première remarque que je me suis faite en voyant "Persona" c'est "zut, il a filmé en noir et blanc ! Moi qui aime tellement l'utilisation des couleurs chez Bergman comme dans "Cris et chuchotements" ou "Sonate d'automne"". En fait, ici le noir et blanc est maîtrisé à la perfection et est très bien adapté au sujet du film. Cela commence par une petite séquence un peu surréaliste, puis deux charbons se rencontrent pour créer de la lumière éclairant les photogrammes que va regarder le petit garçon. Ce n'est que du cinéma, pas la réalité semblent signifier ces premières images. Le sujet porte sur une actrice célèbre qui choisit de se réfugier dans le mutisme. C'est un moyen pour elle de fuir la réalité. Comme dans d'autres films de Bergman on sent la pression monter qui aboutira à une crise puis finalement à la guérison de l'actrice. Il y a plusieurs thèmes périphériques qui sont traités comme la manipulation (de l'actrice envers l'infirmière), la vie intérieure et extérieure très bien rendus par l'excellent duo Liv Ullmann et Bibi Andersson. Comme cela avait commencé, cela finit par le petit garçon regardant l'image, les charbons s'écarte, la lumière disparaît. Vous pouvez revenir à la vraie vie.