Certes il faut et faudra financer les retraites et donc, sans
doute, trouver des recettes aux deux sens du mot. Dès lors il n'est
pas étonnant qu'un débat s'installe. C'est la démocratie. Sa chance.
Ce qui est plus remarquable c'est cette façon qu'on a, tous,
quand il est question d'allonger le temps de cotisation, d'accepter
pour acquis le postulat de départ : nous vivons plus vieux.
Comment se peut-il que personne ne rétorque que c'est par
définition de la fin de vie que nous gagnons chaque année? On ne nous
ajoute rien à nos 20 ans, à nos 40 ans, à nos 60 ans.
Ensuite, tant qu'à faire, pourquoi ne pas proposer de rallonger
la durée de travail journalière, au prétexte que, le travail étant
moins pénible qu'il y a un siècle, il n'est pas normal de travailler
moins longtemps?
Et tant qu'à faire encore, et pour la même raison, pourquoi ne
pas revenir sur la durée des congés payés? Et puis tiens, sur les
salaires. Les calculer au prorata de la pénibilité, comparé au début
du siècle dernier.
La famille Bettencourt rentrera ensuite au gouvernement et sera
en charge de la réforme des autres acquis sociaux.
Le Corsaire
Dessin fey, avec l'aimable autorisation d'Infos matin