Heureux (et oui, Petitgrognon sait se réjouir !…) d’avoir visité moult caves de champagne à Reims, pendant les vacances. J’en ai d’ailleurs appris de bulles,…euh…de belles ! D’abord, d’où viennent-elles ces innombrables bulles ? Ben voyons, du CO² produit lors de la fermentation. Or, il va s’échapper à 80% directement à la surface du liquide, d’où l’avantage des flûtes, moins évasées que les coupes.
Bon, il en reste quand même 2 millions dans la flûte ! Mais comment se forment-elles ? Elles semblent en effet naître de nulle part pour soudain s’élever en tourbillon. Là, c’est à nous de jouer ! Car la façon de nettoyer les flûtes est primordiale, pour favoriser leur création. Surtout pas au lave-vaisselle, surtout pas non plus de détergent ou produit de rinçage ! Uniquement les passer à l’eau claire et les essuyer délicatement avec un torchon fin en coton. Pourquoi cela me direz-vous ?
Tout simplement parce que les bulles se forment à partir des microscopiques fibres de cellulose, apportées par votre torchon ou l’air ambiant, d’où la recommandation aussi de ranger les flûtes debout. Très subtil processus donc, que Gérard Liger-Belair étudie dans son laboratoire d’œnologie et de chimie appliquée, à l’Université de Reims. Sa dernière découverte prouve, en plus, que servir le champagne en inclinant le verre, préserve mieux les bulles. Or, plus il y a de bulles… plus l’arôme s’exprime.
Vous l’aurez donc compris, à nous de tout faire pour coincer les bulles !
Signé : Petitgrognon.