Il s’agit bien entendu de l’adaptation cinématographique de l’assassinat par décapitation des sept moines de Tibhirine, enlevés contre rançon en 1996 et dont on ne connaît toujours pas le fin mot de l’histoire aujourd’hui encore. Il y avait deux manières de traiter le sujet. Soit on faisait dans le grandiloquent avec des numéros d’acteurs suant et déclamant des tirades magnifiques de courage avant un final gore, les haches tranchant les têtes dans des giclées de sang et une musique assourdissante. C’eut été nul ! Soit, on abordait le sujet sous un angle plus modeste à l’image, des plans de la vie monacale et des rapports entre la communauté religieuse et le village, pas de musique pour exacerber les sentiments, juste les chants religieux qui rythment la vie de ces hommes de Dieu. C’est le parti de la modestie adopté par le réalisateur Xavier Beauvois et il a eu raison. L’inconvénient, c’est que le film est un peu chiant ! Je sais que toutes les critiques encensent ce film, néanmoins c’est mon avis.
Le film pose les bonnes questions, ces moines devaient-ils rester ou partir ? « Qu’est-ce qu’être humain ? Qu’est-ce qui nous fait hommes ? » s’interroge Lambert Wilson. Le sujet du film me semblait passionnant et c’est sans l’ombre d’une hésitation que je me suis rué vers mon cinéma dès que le film a été programmé. Pourtant bien qu’il soit réalisé au mieux, que les acteurs Wilson et Lonsdale ainsi que les autres d’ailleurs soient parfaits, je suis sorti de la salle déçu. Je pensais être touché et j’avais préparé mon Kleenex, mais non. Pourtant c’est certainement un bon film, couronné à Cannes de surcroît. En fait je crois qu’il y a erreur sur le médium, ce n’est pas un film qu’il fallait faire sur ce sujet, mais un livre. Il n’est pas trop tard.
Des hommes et des dieux film de Xavier Beauvois – Durée 2h – Avec Lambert Wilson, Michael Lonsdale et Olivier Rabourdin
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