Au Mexique, un professeur de bioéthique catholique a choisi une métaphore locale pour évoquer le mariage des couples de même sexe.
Et au passage, hypocritement, il a réclamé de la compassion à l'égard des homosexuel(le)s.
Selon le père Gonzalo Miranda, professeur de bioéthique de l'Université pontificale Regina Apostolorum du Saint-Siège, les mariages entre personnes de même sexe, ne sont qu’une pâle copie de l’original.
Il était la semaine dernière au Mexique avec un président émérite de l’"Académie pour la vie" du Vatican, pour participer à une série de conférences sur la bioéthique.
Furieux de la possibilité ouverte pour les couples homosexuels dans la capitale mexicaine de se marier et d’adopter des enfants, le père Gonzalo Miranda a eu cette formule étonnante.
Il a déclaré "Les relations entre homosexuels c’est comme prendre un café sans caféine, vous restez endormi...".
Pour l’éminent professeur, ne pas vivre le mode de vie hétérosexuel fait que les gays et les lesbiennes ne vivent qu'une pâle copie de la "vraie" vie.
Début août 2010, la Cour suprême mexicaine a en effet confirmé la loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe à Mexico, la considérant comme constitutionnelle.
Pour l'Église catholique romaine, dans sa vision réductrice peu encline à voir l'amour comme élément primordial d'un couple, la vocation du mariage est avant tout la procréation.
Lors de l'annonce de la décision, le juge de la Cour suprême, Fernando Franco a déclaré que "La procréation n'est pas un élément essentiel du mariage".
Encore une fois, un religieux de l'Église catholique romaine rejette la diversité de la création de D.ieu.
Le professeur a tout de même eu la "bonté" de réclamer de la compassion à l’égard des homosexuels, car "ce sont des gens qui souffrent beaucoup".
C'est toujours la même fausse compassion des responsables de cette institution homophobe qui cherche à de dédouaner.
S'il y a de la souffrance chez les homosexuel(le)s, c'est de la faute d'une société influencée par les positions de condamnation et de rejet des institutions religieuses telles que le Vatican.
L’Église catholique romaine est une institution discriminatoire et dictatoriale, un danger pour la liberté de chaque être humain de vivre selon sa nature et sa conscience.
Et cette institution peut elle donner des leçons de morale, et ne devrait elle pas d'abord faire humblement pénitence de tout le mal qu'elle à fait à travers l'Histoire?
Fidèle à la tradition de l’Église catholique de se mêler de politique, le professeur a également déclaré que "le moins que puissent faire les autorités (mexicaines), c’est de demander l’opinion des gens, car le fait de marier des couples de même sexe affecte tout un chacun".
Sûr de son influence sur les consciences dans un pays encore très catholique, l’Église catholique romaine comptait sur son lobbying discriminatoire, et appelle seulement quand cela va dans le sens de ses positions, à demander l'avis aux gens.
Seigneur, où est le respect de l'amour?