Sentiment d’être piégés en ce surlendemain de manifestation réussie. Sommes nous condamnés à nous heurter successivement aux trois barreaux de notre cage ?
Le travail, de plus en plus rare et de plus en plus asservissant.
La consommation qui mélange à la fois l’indispensable, le confortable, le superflu, le nuisible.
L’élection et plus précisément en France l’élection présidentielle qui, tous les cinq ans (et ce n’est pas pour rien qu’on est passé au quinquennat) met en musique l’illusion démocratique d’un choix de société. Nous devrions pourtant savoir depuis 1981 et le « changer la vie » de Mitterrand où cela nous mène : à nous heurter encore plus fort aux deux premiers barreaux.
Organisations syndicales et partis politiques sont devenus les gardiens de cette cage. Dorée et large pendant les trente glorieuses, pour la plupart, nous nous en accommodions. Rouillée et de plus en étroite, nous ne la supportons plus. Mais nous ne savons comment en sortir et ce ne sont pas nos gardiens qui nous y aideront.
Notre puissance est pourtant considérable. D’autres avant nous ont su mettre à bas des prisons qui paraissaient infranchissables.
Le premier pas est d’y croire. Le deuxième est de prendre conscience de l’état de notre cage. Le troisième est de ne pas se tromper de combat. le quatrième…est à réinventer ensemble.
L’élection de 2012 sera, dans le plus probable des cas, l’élection d’un « DRH » plus social, dans le pire la reconduction d’un « Cost Killer » et dans le meilleur des cas un évènement mineur dans une action politique de changement de société déjà engagée ou à venir.
Organisons nous pour, selon les forces et les possibilités, appeler à la grève générale du travail, des élections et de la consommation. Attaquons sur les trois fronts simultanément, ce sera plus facile et plus efficace.
éé
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