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Le Pic du diable - Deon Meyer

Par Loizolire

Les lecteurs qui ont coutume de suivre régulièrement mon blog ont pu constater que, depuis près de sept mois, j'ai laissé de côté mon premier défi littéraire consacré à la Littérature policière sur les cinq continents, défi que j'avais présenté ici-même et que vous pouvez aller (re)découvrir sur le blog qui lui est consacré.
Aussi il était temps de reprendre ce challenge car la fin de l'année approche...

Après l'Europe (
Andrea Camilleri et La Lune de papier), c'est à l'Afrique que je me suis appliqué, avec le pic du diable, roman de Deon Meyer. J'ignorais tout de cet auteur et c'est donc de manière totalement fortuite que j'ai choisi ce roman policier.

Né à Pearl en 1958, en Afrique du Sud, Deon Meyer est un écrivain de langue afrikaans. Son roman, Le pic du diable, a été publié en 2007.
Points, 522 pages

Le Pic du diable - Deon Meyer

Le Pic du diable - Deon Meyer
Thobela Mpayipheli, ancien combattant, revient d'un week-end avec son fils adoptif, Pakanile. Ensemble, ils ont parcouru la campagne à moto. Sur le chemin du retour, arrêtés à une station service, ils sont surpris par des braqueurs au moment où ces derniers tentent de s'échapper. S'ensuit une fusillade et le jeune garçon est mortellement atteint par une balle perdue. Les malfaiteurs sont arrêtés. Lors du procès, leur avocat parvient à retourner la situation en faisant ressortir le passé trouble de Thobela, en accusant ce dernier d'avoir lui-même provoqué la fusillade et le rendant responsable de la mort de son fils. Avant même que le jugement ne soit rendu, les deux brigands parviennent à s'évader. En proie à une immense douleur, Thobela ne cesse de ruminer sa colère à tel point qu'elle devient pour lui une idée obsédante et insupportable. Le désir de vengeance l'électrise. Armé d'une sagaie, il se lance alors dans une croisade sans merci contre tous ceux qui torturent et assassinent des enfants. Les meurtres se suivent et la police peine à identifier ce meurtrier singulier, aussi efficace que populaire dans toute la région. On confie le dossier à l'inspecteur Bennie Griessel. Policier chevronné, Griessel mettra tout en oeuvre pour résoudre cette affaire. Car, confronté à un alcoolisme qui le condamne depuis des années, il vient d'être chassé de chez lui par sa femme. Il sait dorénavant qu'il doit se ressaisir s'il ne veut pas la perdre, ainsi que ses deux enfants. Au cours de l'enquête, l'inspecteur fait la connaissance d'une certaine Christine, une jeune mère qui travaille au Cap comme prostituée, et qui craint pour sa fillette. Les destins de ces personnages torturés vont finir par se mêler...

Mon avis : Le moins que l'on puisse dire, c'est que je m'y suis passablement ennuyé. J'ai eu le désagréable sentiment de lire un traité de psychologie.
Je n'ai pas été captivé par cette histoire ou plutôt ces histoires. Et c'est sans doute là le problème. L'auteur a voulu nous offrir une intrigue complexe, avec des histoires qui s'entremêlent très lentement. Projet ambitieux certes, mais le lecteur finit par se lasser très vite. J'y ai noté des longueurs inutiles. Le récit est dépourvu de rythme (ou presque), sans oublier malheureusement de nombreux poncifs grossiers.
Même si les personnages sont attachants, en particulier le personnage de Christine, le récit se perd dans une intrigue fort peu crédible. Ce Thobela, dans le rôle du tueur en série justicier n'est pas très convaincant, l'inspecteur Griessel en quête de rédemption frôle le ridicule et la fin de l'histoire est bâclée.
Il reste que le récit est fort bien documenté (seul point positif à mes yeux), j'ai pu découvrir au moins un autre pays, une autre culture et la société sud africaine...


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