Top 14 : les délocalisations ne font pas recette

Publié le 09 septembre 2010 par Pierre Salviac

Que se passe-t-il א propos des dיlocalisations que j’ai souvent critiquיes ? Est-ce le dיbut de la fin ? En tout cas voici des exemples qui tיmoignent d’une politique en situation de crise en ce dיbut de saison : Biarritz-Toulouse, qui avait יtי initialement programmי א Anoeta ce samedi a יtי "rapatriי" au stade Aguilera. Le communiquי du club fait יtat "d’un contexte gיnיral pas favorable א une dיlocalisation". Hors abonnement moins de 4000 places avaient יtי rיservיes ou achetיes par le public Biarrot (dיחu par le dיbut de saison de son יquipe ???). Le seuil de rentabilitי יtant fixי א 20 000 spectateurs dans une enceinte pouvant accueillir 32 000 personnes les dirigeants du BO n’ont pas voulu prendre le risque de jouer devant des tribunes א moitiי vides.

Mךme Toulouse ne parvient pas א remplir son stadium en dיpit de son titre de champion d’Europe. Lors du "Classico" contre le Stade Franחais seulement 28 000 places avaient יtי vendues sur 35 000 places disponibles. Il faut dire que le prix des places de catיgorie moyenne avait יtי augmentי au passage de 40% par rapport א la saison derniטre. Dans le but de remplir son "petit Wembley lors des 3 prochains matches de gala organisיs en octobre (Toulouse/Racing-Mיtro, Toulouse/Wasps, Toulouse/Perpignan) trois packs sont mis en vente exclusive sur la billetterie en ligne du club. Mךme א Toulouse on brade : 50 Euros en virage, 70 Euros en quart de virage et 100 Euros en tribune d’Honneur.

Je n’en finis pas de vous dire qu’א force de prendre les supporters pour des pigeons les dirigeants de la Ligue vont se prendre le boomerang dans la gueule. C’est maintenant chose faite. A cause de ce championnat dיbile qui impose des cadences infernales les clubs font tellement tourner leurs effectifs qu’ils ne sont pas en mesure d’aligner leur meilleure יquipe depuis le coup d’envoi de ce Top 14. En revanche ils continuent de taxer au maximum les supporters en prיtendant que le rugby professionnel est un produit de premiטre qualitי. Les supporters ne se sont pas laissיs abuser.

Et voilא comment depuis le dיbut de cette saison, qui bגcle cinq journיes de championnat en un mois, ceux qui dirigent notre rugby d’יlite sont obligיs de faire marche arriטre. Et ils ne sont pas au bout de leurs dיsillusions. Quand va arriver le moment de la nיgociation des droits de tיlי je vous annoncent que dans ce domaine aussi ils vont devoir revoir leurs prיtentions financiטres א la baisse.