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Argent quand tu nous tiens

Publié le 03 septembre 2010 par Alf Raza

Il ne faut chercher une cohérence sur ce qui se passe actuellement dans le pays. Cette semaine a vu le plafond de crédits autorisés au titre des pouvoirs publics et des ministères être diminué de 622 milliards d’Ariary, l’ordonnance relative à la loi de finances rectificative 2010, allant dans ce sens, ayant été adoptée. Quelque part certains avancent un besoin en financement de 18 millions d’euros pour l’organisation des élections à venir. Des chiffres à donner le tournis, et qui planent, pourtant, au-dessus des têtes des contribuables malagasy telle une épée de Damoclès, car que le bilan des activités soit positif ou négatif, ce sera toujours aux chères contribuables de payer, de rembourser ad vitam.

Au-delà de ces considérations, la pose de la première pierre du site culturel d’Antsonjombe s’est fait. Un projet estimé initialement à 10 milliards d’Ariary, un budget alloué entièrement par la Haute Autorité de la Transition, par le biais du ministère de l’Aménagement du Territoire et de la Décentralisation, selon les déclarations du Président de la HAT Andry Rajoelina lors de la cérémonie de présentation officielle du plan de ce projet. Ces travaux font suite aux promesses du président de la HAT sur la place du 13 mai et sont prévus se terminer au mois de décembre 2010, et pure coïncidence ou calcul savamment orchestré, à la même période que la projection des fins de travaux de l’Hôtel de Ville à Analakely. Il faut tout de même reconnaitre la qualité et la capacité du futur site avec un théâtre s’étendant sur une surface de 91 000 m2 ainsi qu’un centre d’exposition internationale de 2 X 5000 m2. La capacité sera de 25 000 spectateurs dont 20 000 places assises et 5000 places debout. De quoi contenir de grands spectacles et …de grands meetings.

Il est vrai qu’avec un méga-investissement de 8 milliards de dollars avec la Wisco, il y a de quoi pavoiser. Reste à savoir si le gisement de fer de Soalala pourrait apporter réellement des plus values à la Grande Ile. D’autant que le cadre juridique qui entoure cette affaire n’est pas totalement net, le certificat d’éligibilité à la LGIM (loi sur les grands investissements miniers), est supporté par simple décret pris en conseil de gouvernement, qui peut être facilement remis en cause suivant le principe de la hiérarchie des normes.

Autant le régime Ratsiraka s’est appuyé sur l’approbation du parlement pour la convention minière entre QMM et l’Etat, autant Wisco s’engage dans une convention fragile à plus d’un titre. Mais les chinois, à travers le monde, se sont bien contenté de moins que ça pour avancer, preuve en est avec ce qui s’est passé à Maintirano !



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