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RN 44, un « point noir »

Publié le 09 septembre 2010 par Alf Raza

Voilà encore qu’une autre brèche vient d’être découverte dans la grande coque du navire « Madagascar » qui donne l’impression de prendre l’eau de toute part, avec les trafics en tout genre qui font surface petit à petit et de plus en plus fort. Un bateau palangrier taïwanais Shun Feng vient d’être capturé au large des côtes ouest de la Grande Ile par le patrouilleur malagasy Atsantsa, surpris en pleine pêche illégale de requins pour prélever les ailerons. Ainsi, 3,2 tonnes d’ailerons de requins, pour une valeur de 100 000 $USD, ont été saisis, soit l’équivalent de 65 tonnes de requins. Des pratiques de pêche interdite dans bon nombre de pays, mais avec la pression des chinois, une fois encore, qui sont les principaux consommateurs d’ailerons de requin, cette pêche connait encore son âge d’or.

Que d’argents qui filent hors des eaux territoriales malagasy, pour ne parler que de ces pêches illicites, des exportations de bois immaitrisables, des fuites de pierres précieuses et de métaux précieux qui continuent allègrement. Des trafics qui suivent des chemins et des voies conventionnels pour certains et d’autres par des moyens carrément tortueux. Les carences et les lacunes dans le contrôle des voies de communications, tant terrestres que maritimes ou aériennes, favorisent l’apparition et le développement d’une multitude de trafics.

D’ailleurs, pour les voies de communication, les tenants du pouvoir semblent vouloir s’attarder sur les réalisations de travaux « d’urgence ». Le caractère « urgent » est d’ailleurs sujet à polémique car les dernières déclarations du numéro 1 de la transition est sans équivoque : arrêter tous les travaux en cours pour se concentrer sur la RN 44 pour des raisons pas très claires et au détriment d’autres régions. Quoique, aux dernières informations, la Banque mondiale se serait engagée à octroyer une enveloppe de 6 millions de dollars pour les travaux sur la RN44. Pareille décision, pour une telle institution, ne se décide pas en 24 heures, c’est donc en connaissance de cause que les tenants du pouvoir ont pu avancer les promesses de réhabilitation, mais alors pourquoi arrêter les travaux en cours dans les autres régions ? Quand on sait qu’à ces 6 millions de dollars, l’Etat ajoutera 10 milliards d’ariary pour terrasser cette route, réparer les ouvrages et goudronner les points noirs, selon le ministre des Travaux publics, Eric Razzafimandimby, c’est sûr que cela prête à confusion sur le choix des priorités.



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