Selon la dernière évaluation économique intérimaire l'OCDE, la reprise économique mondiale donne des signes de fléchissement qui devrait se manifester plus rapidement que précédemment escompté. Dans les pays du G7, la croissance devrait s'établir à 1.6 % de taux annuel environ au deuxième semestre 2010, contre une projection initiale de 1,7% dans l'édition de mai des Perspectives économiques de l'OCDE.
L'affaiblissement du dynamisme de la reprise est temporaire en dépit d'une incertitude grandissante. Ces incertitudes sont imputables à une conjugaison de facteurs positifs et négatifs, estime Pier Carlo Padoan, Chef économiste de l'OCDE. Mais il semble peu probable que nous nous dirigions vers une nouvelle récession. Si la consommation des ménages devrait rester modeste, la conjugaison de bénéfices solides enregistrés par les entreprises et des niveaux de stock déjà bas laissent à penser que l'investissement des entreprises ne devrait pas s'affaiblir davantage. Les stocks étant à présent aux niveaux souhaités, une nouvelle diminution des stocks est également peu probable. Selon le rapport, les conditions financières générales se sont stabilisées et la croissance demeure soutenue dans les principales économies émergentes.
À partir des données les plus récentes, les modèles de prévision à court terme de l'OCDE montrent que le PIB des États-Unis devrait enregistrer une progression de 2,0 % au troisième trimestre, qui fléchira à 1,2 % au quatrième trimestre 2010. Au Japon, la croissance du PIB est estimée à 0,7 % au quatrième trimestre, contre 0,6 % au troisième trimestre. Le PIB combiné des trois plus grands pays de la zone euro devrait progresser de 0,4 % au troisième trimestre puis de 0,6 % au quatrième trimestre. À titre de comparaison, le PIB a augmenté de 1,6 % aux États-Unis au deuxième trimestre 2010, de 5,1 % dans les trois plus grands pays de la zone euro et de 0,4 % au Japon.
Selon M. Padoan, les politiques fiscales et monétaires devraient se maintenir aux niveaux actuels. Si le fléchissement de la reprise venait à se poursuivre et le risque d'une crise à augmenter, une relance monétaire supplémentaire pourrait s'avérer nécessaire sur plus long terme, sous la forme d'un assouplissement quantitatif et du maintien des taux d'intérêt à un niveau proche de zéro. Les pays faiblement endettés pourraient également repousser leurs projets en matière d'assainissement des finances publiques.