Article tiré de challenges.fr
L'opération du groupe pétrolier français devrait commencer dès cet automne, auprès des gestionnaires de flottes d'entreprise qui s'engagent à améliorer les performances de leur parc automobile et avant de toucher les particuliers début 2011.
Total va encourager l'achat de voitures qui consomment ... peu d'essence. L'opération devrait commencer dès cet automne auprès des gestionnaires de flottes d'entreprise qui s'engagent à améliorer
les performances de leur parc automobile. Puis, début 2011, ce sera au tour des particuliers qui opteront pour des véhicules émettant peu de CO2. "Total s'inscrit dans une logique de
récompense du consommateur", reconnaît Christian Deconninck, directeur de mission dans le groupe. Selon les calculs de l'Ademe, la subvention pourrait atteindre environ 200 euros par voiture. Une
aubaine alors que le dispositif des primes à la casse est en voie d'extinction.
Pourquoi tant de générosité ? A partir du 1er janvier prochain, les distributeurs de carburant devront encourager les économies d'énergie. C'est l'une des dispositions de la loi Grenelle 2 votée cet été. S'ils n'agissent pas, ils pourraient avoir à payer 1,8 milliard d'euros de pénalité sur trois ans. Inimaginable ! Pour transformer cette contrainte réglementaire en opportunité commerciale, Leclerc a annoncé la semaine dernière qu'il allait distribuer des chèques-cadeaux à ceux qui réalisent des travaux dans leur logement pour consommer moins. Il suffira de présenter la facture pour recevoir, par exemple, 588 euros pour l'installation d'une chaudière à condensation. En échange de ces précieuses factures, Leclerc recevra, lui, des Certificats d'économie d'énergie qui le dispenseront de pénalités.
Mais Total n'a pas vocation à subventionner des pompes à chaleur et des fenêtres isolantes. Le pétrolier préfère agir sur le verdissement du parc de voitures en France. Logique. L'arrêté ministériel concernant les flottes d'entreprises est prêt. Et si possible, comme Leclerc, Total aimerait que l'argent distribué revienne dans ses caisses. L'idée d'offrir des bons d'essence pour encourager l'achat d'automobiles peu polluantes pourrait faire son chemin.