Saison 2, Episode 18 sur 23
Diffusion vo : FOX – 8 avril 2010
Diffusions vf : La Une – 1er septembre 2010, TF1
Un train rempli de morts va conduire l’équipe de Fringe à croiser la route d’un scientifique qui peut voyager dans le temps.
Cette semaine, notre ami chauve m’a bien eu. Je ne l’avais pas repéré alors qu’il s’est montré juste avant qu’Alistair et sa femme se fassent percutés en fin d’épisode. Mais j’ai une excuse, j’avais les yeux tout mouillés à ce moment-là.
Oui, j’avais les yeux tout mouillés à la fin de cet épisode qui m’a ému. Et pourtant, l’histoire est extrêmement classique avec le scientifique qui perd sa femme et cherche à remonter le temps pour empécher sa mort accidentelle. Mais là où toute la différence se fait, c’est que le scientifique est interprété par l’excellent Peter Weller qui donne toute sa dimension tragique à Alistair et toute l’intensité de l’épisode explose lorsqu’il se retrouve face à John Noble.
On a donc Alistair Peck qui a perdu sa femme il y a dix mois de cela dans un accident de la route. Il s’impute la responsabilité de sa mort car il avait refusé de l’accompagner pour les préparatifs de leur mariage. Depuis lors, il ne cherche qu’à revenir à ce moment-là pour changer le cours du temps et sauver sa femme. Il va pour cela aller très loin dans la théorie quantique et réussir à la mettre en pratique. Tout comme l’a fait Walter en son temps et c’est là qu’arrive le génie de la rencontre de ces deux hommes si identiques et que seule l’expérience différencie puisque Walter a déjà changé le cours du destin en modifiant la composition de deux dimensions alors qu’Alistair s’apprête à le faire en modifiant le cours du temps. Les deux faces d’une même pièce, que cela soit du coté des hommes ou des concepts.
Mais l’épisode ne s’arrête pas là et va plus loin avec une longue réflexion sur la place de Dieu dans tout cela, juge et bourreau de ceux qui vont trop loin d’après Walter qui a sombré dans la folie suite à ses actions et attend aujourd’hui le pardon divin sous le signe d’une tulipe blanche. Mais l’épisode ne prend pas parti pour ou contre Dieu puisqu’au final, ce que l’un considère comme un signe de Dieu n’est que l’action d’un homme finalement, sa propre action même puisque si il n’avait pas parler de cela à Alistair, il ne lui aurait pas fait parvenir le message. Doit-on en conclure que l’homme est son propre dieu ? Je vous laisse seul juge sur ce coup-là.
Mais la conclusion de l’intrigue amène aussi une réflexion pour après. Alistair a réussi à modifier le cours du temps pour que celui-ci se rectifie juste après avec l’accident. la présence de l’observateur veut elle dire qu’ils sont intervenus ? Faut il y voir une intervention divine ? Et dans ce cas-là, peut on considérer les observteurs comme des envoyés divins ? Ou plus scientifiquement, le temps ne s’est il pas rectifié de lui-même ?
Et cette fin dramatique amène la question du futur de Peter. Tout est semblable entre les deux histoires, celle de Alistair et celle de Walter, sauf la conclusion. Les dimensions vont elles se réaligner tôt ou tard en raison de la présence de Peter au mauvais endroit ? Son absence dans l’autre monde a telle créé un déséquilibre catastrophique là-bas qui pousserait l’autre coté à nous attaquer par vengeance ?
Et on peut encore soulever pleins de questions dans le genre et c’est ce qui rend passionant et excitant cet épisode.
L’épisode m’a scotché sur place. Le voyage dans le temps est très casse gueule mais les scénaristes s’en sortent et l’histoire bien que très classique se déroule parfaitement, soutenue par deux acteurs grandioses. Un régal et le meilleur épisode de Fringe à ce jour pour ma part.