L'intersyndicale a programmé une nouvelle journée de grève-manifestations le 23 septembre prochain.
Une de plus.
Depuis 1995, certains syndicats se contentent de jouer le rôle du bouchon de la cocotte-minute qui gigote à chaque nouvelle réforme de régression sociale pour amuser le populo, histoire d'évacuer la pression afin d'éviter une explosion sociale majeure...
Certes, les journées de mobilisation de 24 heures permettent de mettre la pression sur le gouvernement et le patronat, mais jusqu'à un certain point...
Depuis 1995, elles ne permettent plus d'inverser le rapport de forces.
Cette semaine, la droite au pouvoir a pris conscience du mécontentement général mais en ne cédant que très très peu de terrain, annonçant quelques concessions mineures...
Aussi, le 23 septembre, le mouvement sera à la croisée des chemins...
L'unité syndicale volera probablement en éclats dès que Sarkozy donnera un petit peu plus de grain à moudre aux plus mollassonnes des organisations...
Si les syndicats ne décident pas de mettre davantage de pression sur le pouvoir, le scenario de 2003 de la réforme Fillon des retraites se reproduira. Par contre, s'ils se préparent, d'ores et déjà, à la grève générale reconductible, l'espoir demeure.
Alors 2003 ou 1995 ?
Certes, l'Histoire ne se répète pas mais elle a une fâcheuse tendance à bégayer !
Un conflit dur est un moyen de préparer l'avenir en envoyant aux partis politiques de gauche, en particulier le PS, un message clair : le refus de la retraite à points et la réaffirmation de la retraite par répartition à 60 ans à taux plein.