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Il hésite un instant
Les doigts suspendus au vide
.
Laisse la fleur du printemps
.
S'en retourne de son pas lourd
Vers d'autres rives
Où s'étirent ses vers
*
Il est l’homme éternellement seul
Blotti sur des rivages d’infortune
Il ne lit qu’au front des étoiles
Le destin d’une vie d’exilé
*
Ce qui est chemin
Se fraye entre les herbes folles
Nous avons
L’intuition nous le dicte
La main qui se tend
Par-delà les brumes
Les frontières
*
D’autres pointent leurs armes
Tentent d’enrayer la course folle
.
Rien ne peut arrêter le destin des peuples
Nous sommes tous
Enfants des mêmes ancêtres
C’est à eux que nous devons
La connaissance et l’héritage
.
Circonstances de temps et de lieu
Nous sommes qui nous sommes
En couleurs déclinées
Par delà les continents
.
L’heure est venue du joyeux mélange
Notre peu sera couleur arc-en-ciel
Notre nourriture sera puisée
Au bol commun de nos diversités
*
Ecoute, ami(e),
Ecoute ces voix multiples.
.
Elles attendent et invoquent
Dans la permanence des formes
L’impermanence de nos naissances
.
D’une baguette invisible
Nous dirigeons l’orchestre de nos sentiers
*
Vois, ami(e),
Nous sommes déjà sur le seuil
Il nous reste à choisir la porte à ouvrir
.
Manosque, 4 août 2010
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