Dans un immense élan de solidarité patriotique, Madame Bettencourt offre l'île d'Arros au Président de la République pour y loger les délinquants apatrides.
Photo choisie par Étienne Courgeotte.Interview exclusive de Yvon Roufiole , chroniqueur d'élite de la section Dassault n° 1
Yvon Roufiole : Mes hommages, Chère Madame Bettencourt. Je suis extrêmement honoré de vous recevoir ici-même au Jivaro, le berceau culturel de la pensée traditionnelle et de la défense de la bienséance française. Vous avez gardé pour nous, la primeur d'une annonce qui va ébranler bien des consciences ! Vous léguez donc votre île d'Arros au gouvernement français ?
Liliane Bettencourt : Pardon ? Jeune homme, auriez vous l'amabilité de parler un peu plus fort ! Je suis atteinte de surdité légère, c'est ce que m'a déclaré ce bon Patrice de Maîstre. Que disiez vous Monsieur Loupiote ?
Yvon Roufiole : JE DISAIS : VOUS DONNEZ VOTRE ÎLE D'ARROS À LA FRANCE.
Liliane Bettencourt : Je possède une île, moi ? Je croyais l'avoir donnée à François-Marie Banier pour qu'il y monte un golf mais il s'est plaint que l'île regorgeait de moustiques...
Yvon Roufiole : Heu, Madame Bettencourt, pourquoi avez vous fait cette donation si généreuse à notre Pays ?
Liliane Bettencourt : j'ai fait une donation, moi ? Écoutez, Monsieur Roubignol, je suis lasse : vous me fatiguez avec vos questions alambiquées. Voyez avec mes deux hommes d'affaires, Messieurs Maîstre et Woerth, il vous informeront. Toutes ces sordides histoires d'argent me sortent par les yeux ! Venez me voir demain et vous résumerez mes déclarations... Au revoir Monsieur Chavignol. Valets ! Venez m'aider à m'habiller ! Bien le bonsoir, Monsieur Fouriol.
Chers lecteurs du Jivaro, je me dois donc de résumer aussi honnêtement que possible, au lendemain de cet entretien, les propos que m'a dictés Madame Liliane Bettencourt.
"Alors que j'écoutais Radio Luxembourg à l'aide de mon cornet acoustique avec la même application que lors de ma vingtaine triomphante, j'attendais avec mon papa, Eugène Schueller, les nouvelles de Radio Paris, j'ai entendu le discours du maréchal [ sic ] Sarkozy qui me doit beaucoup et que je tiens en grande estime.
Son désir de déchoir de la nationalité française, des voyous d'origines étrangère, m'a rappelé le bon vieux temps du sauveur de notre Patrie, ce bon Maréchal Pétain,
Les riches, qui rappelons-le méritent leur situation, se doivent de consolider le lien social entre tous les citoyens de cette Nation. Plèbe, populace, petite bourgeoisie doivent être associées à la réussite de nos valeurs du travail, de respect de la propriété et d'obéissance.
Je vous rappelle, Monsieur Chignole, que mon père avait déjà, en son temps, créé un mouvement populaire "Le mouvement social révolutionnaire". C'est dire s'il avait la fibre sociale et ouvrière, Voyez vous ?
C'est au nom de l'atavisme révolutionnaire de ma famille que j'ai décidé d'offrir l'île d'Arros au gouvernement français pour qu'il puisse y entreposer [ sic ] les délinquants apatrides déchus de la nationalité française grâce à notre maréchal [ re-sic ] ! Ma démarche humanitaire est simplement motivée par la générosité désintéressée et le bonheur de donner le maximum à son Pays. C'est ce que Messieurs Le Maîstre et Woerth m'ont suggérer de déclarer.
Monsieur Borgnol, on parque bien les riches dans les îles Caïmans, Jersey, Guernesey, Lavezzi, aux Seychelles, à Saint Martin, aux Bermudes ? Pourquoi interdirait-on aux pauvres le même traitement ? On est en droit de se le demander !
Monsieur Rouffiotte, si j'ai décidé de faire cette déclaration à votre journal, c'est parce que les journalistes qui officient en son sein représentent à mes yeux le nec plus ultra de l'indépendance d'esprit et de l'objectivité face à l'évènement.
Je vous laisse car François-Marie [ Banier ] doit se livrer à un massage spécial pour me requinquer. Et au prix de 40.000 € auquel il le pratique, il vaut mieux éviter de le rater, mais c'est un garçon si délicieux !
Bonsoir Monsieur Pignol...
Firmin ! préparez ma robe de bain vaporeuse pour ma séance de massage, s'il vous plaît..."
Propos recueillis par Yvon Roufiole du Jivaro
Amis, merci pour votre soutien, pardonnez mes premiers balbutiements...
À après !