Après une petite accalmie passée à observer les ronds dans l'eau laissés par l'agitation stérile de quelques ministres désœuvrés et d'un président en mal de résultats politiques tangibles, il m'est venu une réflexion d'une logique imparable.
Il n'y a pas si longtemps, pour occuper mon chien, animal particulièrement remuant et nerveux s'il en était, je m'étais procuré une balle que je lançais le plus loin possible afin qu'il me la ramène, l'air particulièrement satisfait, fier et parfois arrogant. Même que pour montrer son mérite, il mettait une certaine mauvaise volonté à me la rendre, me narguant en tournant autour de moi, sa baballe serrée dans la gueule par des mâchoires d'acier.Et le spectacle se reproduisait invariablement jusqu'à ce qu'un de nous deux, épuisé ou lassé, abandonne le jeu.Vous dire que ce manège me rappelle de pseudos débats entre les dirigeants politiques actuels, les journalistes et les blogueurs n'est pas une galéjade.Hélas.Cent mille fois hélas.En ce moment, on assiste à un spectacle d'une rare bêtise : un quelconque ministre ou dirigeant d'une formation de la majorité, lance lors d'une interview, en guise de baballe, une petite phrase que son état major a "savamment" concocté ; cette petite déclaration étant au choix, soit terriblement provocatrice, à l'aune du niveau intellectuel de celui qui l'a prononcée - en général, on choisit des brutes épaisses et primaires style Estrosi, Morano, Ciotti, Mariani, Hortefeux - soit choquantes, soit tellement absurdes (Lagarde) qu'elles ne peuvent que faire des remous dans la presse.Lorsque la balle ou plutôt, la petite phrase est lancée, il n'y a plus qu'à attendre de voir les "caniches" se saisir du jouet, en l'occurrence de la déclaration glissée à la radio ou à la télévision, et de se débattre avec. C'est une situation d'autant plus risible que les grands problèmes ne sont évidemment jamais évoqués dans ces petites phrases : pouvoir d'achat en berne, augmentation des factures en cascade, retraite, chômage, pensions des retraites, Afghanistan, dette, etc.
Et là, mes amis, la situation est d'autant plus navrante que tout ce qui compte dans les médias fonce tête baissée vers les leurres qui ressemblent à ces faux lièvres tractés que cherchent à attraper les lévriers lors d'une course. Et nos ministre de bien rire. Et leurs conseillers de se vanter de tant de machiavélismes à 2 €. Et Sarkozy, d'avoir la paix. Et Fillon de continuer à dormir.Et nous, de l'avoir bien profond.Amis blogueurs, s'il vous arrive parfois, comme moi, de tomber dans le panneau. Si vous foncez sur la muleta sans crier gare, méfiez vous de ceux qui l'agitent, car ils ne cherchent qu'à vous leurrer et vous épuiser, gardant la dague fatale pour l'estocade finale.
Par pitié, ne tombez plus dans de si grossières mailles du filet . Emmenez les sur votre terrain : cessez donc de vous faire manipuler !
Copains de cui cui, je reprends mon cirque. Au plaisir de vous revoir.Ici.
Cui cui l'oiseau ivre