Selon les périodes et les crises, le capitalisme pour se défendre ou se développer, utilise différentes recettes politiques et idéologiques. Le nazisme et le fascisme correspondent à une période
et à un type de crise passée. Ses cycles de développement sont marquées par des crises subies par les travailleurs et l’ensemble de la population, petite bourgeoisie comprise. Il lui faut , au
capital, les surmonter afin de passer au cycle suivant. En son sein, « les canards boiteux » y laissent des plumes, disparaissent et les gros sont moins nombreux, encore plus riches et
concentrent toujours plus de pouvoir. Il lui faut adapter les idées dominantes aux nouveaux rapports et aux évolutions des façons de produire afin de les justifier, de les normaliser. A
l’évolution des pratiques, évolutions des idées qui les sous tendent . A nouveaux rapports, nouvelles idées. Ces rapports n’évoluent que dans le même cadre du capitalisme traditionnel et de son
moteur, le profit. C’est une adaptation à la forme et à son environnement, social politique et économique. L’évolution du marché n’est pas une nébuleuse puisqu’il est parfaitement manipulé et
conditionné par les plus puissants. Tout est généralement , parfaitement maîtrisé et les supers profits ne sont jamais accidentels. La maîtrise des situations est l’art des plus puissants
et pour cela, la politique est le moyen de défense et de promotion, du système d’une classe sociale dont les intérêts sont antagonistes à l’autre classe.
Le capitalisme naissant ne s’embarrasse pas de toutes ces considérations et c’est encore le cas de la bourgeoisie des pays encore sous développés, dans lesquels il n’y a même pas la moindre «
démocratie bourgeoise ». Les rapports avec les travailleurs y sont brutaux , dictatoriaux, sans le moindre respect pour la dignité humaine. En démocratie, même bourgeoise, les rapports sont plus
complexes et plus complexes encore dans le cadre de la « globalisation » et même sa propre démocratie devient une entrave à la « liberté d’entreprendre ». Trop d’Etat disent ils et c’est pourtant
le leur, leur propriété, leur instrument. L’horizon de la mondialisation, c’est bien la fin de la démocratie et une nouvelle forme de gouverner, mieux adaptée aux nouveaux enjeux se profile. La
social démocratie actuelle ou du moins celle qui se prétend telle a accompagné ce mouvement avec sa troisième voie, défendue au niveau international par Tony Blair. Dès lors cette social
démocratie se lance dans la dérégulation, Jospin et les privatisations. Ils abandonnent tous les « postulats » d’origine. Le Labour, le SPD, le PSOE et le PASOK grec deviennent les faces
interchangeables d’une même politique, le néo libéralisme , comme d’autres qui en France épousaient l’idéologie dominante au cours de la crise passée et qui dès 1933 condamnaient le socialisme et
ses principes marxistes, la lutte des classes et la transformation sociale. Ce sont les mêmes concepts qui sont abandonnés par la bureaucratie de Partis devenus sociaux libéraux.
Le néo libéralisme, ne vient pas de rien. C’est le capitalisme de toujours qui cherche un affrontement définitif afin de développer son opération à l’échelle mondiale dans les meilleures
conditions. C’est la conjugaison d’au moins deux éléments. Le plus puissant c’est l’impérialisme américain qui se veut encore plus impérialiste, pour qui la démocratie n’est qu’un marché de plus
à conquérir et une entrave dans sa forme traditionnelle. De la démocratie peuvent dépendre certains marchés et cela leur est intolérable dans le cadre de leurs futures perspectives
mondialistes. L’affrontement afin d’obtenir la tranquillité durable, ils y trouvent une justification par les milieux de l’Opus Déi, assidus « de l’Ecole de Chicago » et fervents partisans
du national catholicisme. La phrase du sinistre général franquiste au lendemain de la victoire fasciste « Maintenant ici, pas un cheveux ne bougera pendant trente ans ! » « Ahora aqui, ni
un pelo se mueve durante trenta anos ! ». Capitalisme « moderne » et impérialiste avec la politique la plus rétrograde, le national catholicisme, scellent un national catholicisme nouveau.
Puissance , argent, autorité et religion, soumission pour les autres aux intérêts dont ils seraient incapables d’en comprendre la dimension . Et que Dieu bénisse l’Amérique ! Le premier de leur
forfait est sans conteste celui d’un 11 septembre au Chili qui deviendra l’expérimentation de leur système avec Pinochet . Ce dernier appliquera la politique franquiste, le national catholicisme,
les USA sauvent leurs intérêts capitalistes et reprendront leurs affaires de plus belle. En fait de racheter le Chili , à la « découpe » et sans le moindre dollar. Ils ont sonné l’hallali
sur la planète et partout, dans tous les pays, la bourgeoisie mène une guerre de classe contre les travailleurs et les producteurs directs. Sur toute la planète, ils mènent rigoureusement la même
politique avec une fantastique concentration des pouvoirs. Demain les firmes pourront librement et sans entrave juridique, investir directement dans les élections, avec des « poulains » déclarés.
Le tout c’est de préparer l’opinion, comme c’est actuellement le cas aux USA. Le national catholicisme avait ses « grands d’Espagne », le néo libéralisme, « les grands du monde ». La nouveauté,
c’est la transformation du national catholicisme, qui contrairement au fascisme n’a pas pris le pouvoir par les urnes, qui n’a jamais eu l’appui des masses mais qui a dominé pendant beaucoup plus
longtemps. Cette nouveauté, c’est le coup d’Etat électoral par les forces de l’argent.