Le premier album de Pilöt, "Mother", sort aujourd'hui : du bon son dans les oreilles avant leur passage à la Dynamo le 1er décembre.
Pilöt tabasse. Gros bruit pour influences teintées. Pour leur premier album le groupe parisien Pilöt ne se permet pas le contrôle musical inanimé de leur patronyme. Il y a une certaine idée de la musique derrière. Grosse découverte du printemps de Bourges 2009, le groupe a pourtant eu du mal à réussir son entrée dans le milieu. Pas de signature sur un label avant un moment. Pourtant après quelques gros EP bien sentis, Pilöt signe chez Iris Music. On évoque pour eux des influences à la PJ Harvey, Sonic Youth ou encore CSS.
Mother est un puissant album piloté de main de maître avant un éventuel crash dans les cages à miel. Pour eux, on évoquerait bien une certaine maitrise sans prise de risque. Erreur. Ils crashent le son avec leurs propres rutilements. Et, s'aventurent dans des contrées musicales lointaines et rugueuses. Aucun insecte ne survit à leur passage. Pilöt balance, envoie, pose la voix d'une petite agitée, montée sur ressort, sur une basse groove et une batterie battant avec rage le sens de leur vie. Un album à découvrir à la hauteur de leur EP, voire plus. Harmonieux. Une voix cherchant les distorsions vocales les plus tordus. Moment de grâce à la Radiohead avant de balancer vers la violence rageuse de Sonci Youth. Comme The dodoz avant eux, Pilöt va faire sensation. Enfin, espérons-le! Une belle manière de suer sur le dancefloor (ou en coulisses) en attendant la mort…
Chanson à écouter en premier : Mantes religieuse et Oups
Sortie nationale le jeudi 9 juin
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