THB : Interview de Jonathan Roby

De retour après une paire de saisons à Nîmes, Jonathan Roby revient plus ambitieux que jamais au Toulouse Handball; il fait le point avec nous sur une saison charnière pour le club, ses objectifs et ses espérances.

Jamais vraiment parti, Jonathan Roby aime parler du THB. A quelques jours de la reprise du championnat à Dunkerque, le pivot s'est confié à Toulouseblog.fr et se montre très ambitieux quant à la nouvelle direction prise par le club. Et, espère pouvoir jouer un rôle majeur.

Deux saisons à Nîmes, et te voilà revenu au THB. Comment se sont passés les négociations ?
J'ai été contacté très tôt par le club. Mais c'est surtout les propositions sportives qui m'ont fait revenir. Le challenge est intéressant. Même si le club a passé une période de crise, cette saison il se donne enfin les moyens de ses ambitions.

Mais, il n'y a pas que le projet du club ?
J'aime Toulouse. Sa ville. Le club. J'y ai joué trois ans et le THB m'a apporté énormément. Et puis, même si le président a changer, c'est le même encadrement, les mêmes bénévoles, les mêmes gens qui m'ont fait adhérer à l'origine. Personnellement, je dois reconnaître que ma situation familiale aide. Ma copine vit en effet dans la ville Rose. Et, je suis de Limoges donc le rapprochement avec ma famille était important.

Nouveau président, nouvelles recrues, le THB semble posséder de nouvelles ambitions ?
Il faut surtout éviter les répliques des années précédentes. Ne pas se sauver de la relégation à deux journées de la fin. On compte assurer le maintient tôt pour voir plus haut. Cela passe par des victoires à domicile et dans les premiers matchs. Dès lors, on pourra voir plus haut. Le projet du club est quand même de devenir européen dans les 2/3 saisons.

D'ailleurs le calendrier est assez chargé : Dunkerque, Paris puis Montpellier...
On possède un calendrier très défavorable. On reçoit dès le début de championnat les trois premiers. On démarre par un déplacement à Dunkerque, 5ème l'an dernier. Ce sera difficile d'engranger un cercle de victoires avec ces grosses équipes. Une spirale positive serait pourtant la bienvenue au regard de nos ambitions.

Cette saison, le THB a recruté cinq nouveaux joueurs avec notamment des handballeurs d'expérience. Comme s'est faite leur intégration ?
Facilement. On a un groupe assez jeune et pas mal de nouveaux. Mais on est rentré dans le vif du sujet dès le début de la préparation . Le stage à Luchon a permis de mieux vivre ensemble, d'apprendre à se connaitre. Cela aide énormément. Et puis, il y a des joueurs, certes célèbres, comme Daouda (Karaboué), mais qui restent simple. Un bon mec, un bon handballeur. Puis, il y a le serbe qui fait d'énormes efforts d'intégration. Il s'implique dans la vie du THB. Tout le groupe va dans la même direction.

Tu parles des jeunes combinés à des joueurs plus expérimentés. Sur le papier, cela promet de belles espérances ?
Le club a toujours misé sur le centre de formation. Pas seulement. Beaucoup de jeunes jouent en première. Il faut dès lors les encadrer pour les aider à grandir plus vite. Dans les nouvelles recrues, on a les gars pour. Soit ils ont joué en Bundesliga, le plus grand championnat, soit en Ligue des champions. Cela aide!

Avant le match à Dunkerque samedi, vous avez fini les matchs de préparation avec deux défaites au Tournoi de Madrid. N'est ce pas inquiétant?
J'ai connu des saisons où on gagnait tous les matchs de préparation et on descendait en cours d'année. Donc, ce n'est pas inquiétant. Notre compteur est certes à quatre défaites pour deux victoires. Mais, c'est encourageant. Les équipes en face de nous jouent en Espagne, dans un des championnat les plus durs, et ont terminé entre la 5ème et 10ème place. Nous n'avons perdu que de quelques buts. Par ailleurs, on n'a jamais encaissé plus de 25 points. Un bon gage de solidité défensive pour gagner des matchs.

Pourtant, il faut marquer des buts pour espérer la victoire.
(sourire) Oui, c'est pas faux. Mais on manque vraiment de réussite aux tirs. Et puis, on a beaucoup de jeunes qui doivent encore faire preuve de plus de régularité. Cela va venir, espérons-le. Il nous manque toujours le fameux match de référence. Alors quand il viendra....

...peut être samedi à Dunkerque puis Paris. Une bonne occasion de bien débuter la saison.
On sait que ce sera très dur en Normandie. Puis Paris reste une grosse équipe malgré une saison noire et une relégation en deuxième division due à des conflits internes. Les parisiens reviennent avec de grosses ambitions et une équipe inchangée.

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