Qui devrait être déchu de la nationalité française.

Publié le 08 septembre 2010 par Marx


   Tout opposant actif, dans son pays, d’une dictature , est  la plupart du temps déchu de sa nationalité. Les apatrides sont légion, des militants le plus souvent, anti fascistes et anti staliniens dans un passé récent. Ils ne s’attaquaient pas à un pays, ni à leurs concitoyens, mais à un régime et à son système.
   En France et malgré les leçons d’une histoire récente, le populisme fait encore recette avec ses politiques crasseuses et nauséabondes. Nous ne sommes pas au cœur d’une dictature traditionnelle  mais d’une démocratie bourgeoise. Tout est bon pour elle, y compris les vieilles ficelles du racisme, de la religion  et de la xénophobie. La Patrie n’est pas en danger comme voulait le faire croire le maréchal, tout en la livrant pieds et mains liés au nazisme. Les crapules sont visées, comme en 42 et viennent ensuite tous les autres, comme en 42 et de crapules il n’en est que désignées par le régime.
   Les crapules qui pillent le travail des travailleurs français et planquent leurs fortunes à l’étranger, devraient être déchus de leur nationalité française. Ceux qui ne respectent pas la loi française en vigueur, appliquée au nom « du Peuple français » en ne versant pas les cotisations sociales, en ne payant pas les impôts en dissimulant des revenus devraient selon la même logique être déchus de la nationalité française. Ces voleurs, tricheurs , spéculateurs, ne s’attaquent  pas simplement à un particulier ou à une particularité de la nation française, mais à toute la nation républicaine. Attaquer le travail, la monnaie et la dignité , priver la collectivité de revenus et de moyens, est salué comme une prouesse et considéré comme intelligence de la part des tenants du pouvoir.
   Au nom de la République, être français, c’est appliquer ses principes et plus particulièrement son triptyque, Liberté Egalité Fraternité. Quiconque s’y attaque, n’est pas républicain, puisqu’il remet en cause dans ses bases la République française. Il en est de même pour qui s’attribue des privilèges, y compris sous le couvert des lois du système dont la finalité devrait être définie par le triptyque. C’est l’inverse qui se produit, contrairement aux fondements de la nation française. Qui œuvre pour le bien du peuple et pour son émancipation, ce n’est certainement pas ceux qui défendent les privilèges de classe, codifiés par les lois qu’ils se votent et qui sont contraires à l’esprit et à la lettre de tous les principes  fondateurs de la République. Le droit à la propriété annule de fait tous les autres  principes, au point que la nation et l’Etat lui même n’est plus que la vaste propriété de la classe dominante au nom duquel tout lui est permis.
   Quand Monsieur Sarkozy ,son gouvernement et sa classe s’en prennent au peuple français et favorisent les plus riches et les plus puissants, ils s’en prennent à la République française, tout comme le ferait un ennemie de l’extérieur, l’Impérialisme, ou un quelconque occupant . En 1940, bourgeoisie française et allemande, n’avaient elles pas les mêmes intérêts.
   Si l’on prend la notion de nationalité, dans le sens qu’ils veulent lui donner, de communauté d’intérêts, ils devraient en être exclus. La réalité, c’est que la communauté d’intérêts, cela n’existe pas, sauf en terme de soumission et de subordination du plus pauvre au plus riche, du prolétaire au bourgeois, d’une classe à l’autre. L’argent n’a pas d’odeur, ni de nation mais il a une origine, le travail. Ceux qui en ont le plus font faire le travail  à d’autres, ils sont les moins citoyens mais excluent les autres de la citoyenneté. Ils ne sont pas au service de la nation mais la nation est à leur service, le travail n’est pas au service de tous mais au leur. Ils pompent les ressources de la nation, comme n’importe quel parasite. Tout devient propriété privée, la leur et ils en chassent qui bon leur semble, en fonction de leurs intérêts financiers et politiques, individuels et collectifs. En fait la bourgeoisie n’a pas de patrie, sauf celle de ses coffres et de ses intérêts, elle raconte des fables au peuple, qui y croit, pour son plus grand malheur.