Tori Amos ‘ Tales Of A Librarian

Publié le 08 septembre 2010 par Heepro Music @heepro

A Tori Amos Collection, Tales Of A Librarian, est sorti en 2003.
Soit, un an après Scarlet’s Walk. Délai relativement court, dont la motivation est simple : alors qu’elle vient de changer de maison de disques (son album de 2002 est en effet publié chez Epic), son ancienne maison de disques, Atlantic, décide de compiler les singles de ses cinq premiers albums, et les voici au nombre de seize, accompagnés de quatre inédits.
Donc, Tales Of A Librarian parcourt sa carrière de Little Earthquakes, jusqu’à To Venus And Back (puisque Scarlet’s Walk ne compte pas, pour des raisons que l’on a bien comprises), en passant par Under The Pink, Boys For Pele et From The Choirgirl Hotel. Seul Strange Little Girls a été écarté, puisqu’il s’agit d’un album de reprises.
Son premier album est le plus représenté avec « Precious things », « Tear in your hand », « Winter », « Silent all these years », « Crucify » et « Me and a gun ». À noter que sur certains titres, notamment « Crucify » ou « Tear in your hand », il s’agit de différentes versions de celles des albums, ce qui ajoute de l’intérêt pour cette compilation.
Autre intérêt : « Professional widow » figure ici dans sa version remixée par Armand van Helden, le plus gros tube de Tori depuis « Crucify ». Néanmoins, il s’agit de la version courte et non de celle qui dépasse les huit minutes, ce qui est plutôt judicieux, afin de ne pas rompre l’enchaînement des chansons. Avec pour paroles « Honey, bring it close to my lips » qui, ici, tourne en boucle. À noter, encore une fois, que deux autres titres de Boys For Pele encadre ce remix, à savoir « Way down » et « Mr.Zebra », deux titres qui n’atteignent pas les deux minutes.
Pour ceux qui possèdent déjà les albums de Tori Amos, l’intérêt cependant surtout dans les inédits. Malheureusement, ce ne sont pas les perles du disque, même s’ils font plus que de la représentation. Sweat est d’ailleurs très sympa.
Alors, en sachant que j’ai découvert cette artiste grâce à Tales Of A Librarian, quels en sont mes coups de cœur ? Dans l’ordre d’apparition, « Precious things » (morceau froid, clinquant et tellement loin de ce que recherche les radios, et dans lequel elle parle de « nine inch nails »… mais pas du groupe), Silent all these years (dans une version plus apaisée), « Winter » (quelle voix !), « Way down » (accompagnée d’un magnifique choeur gospel), « Crucify » (pour une fois, ni cette version ni celle de l’album ne vaut la version radio dont l’orchestration est beaucoup plus intense), et surtout le trio « Playboy mommy », « Baker baker » et « Tear in your hand ».
En somme, une bien jolie collection de chansons qui tourne autour d’un piano et d’une voix, et par une artiste qui a toujours sorti de bons disques, même si pour moi il n’y en a pas un qui puisse ressembler à un chef-d’œuvre. Ce qu’elle ne cherche sûrement pas, sinon elle écourterait ses albums plutôt que de les remplir de chansons (jusqu’à 23 !). Même Scarlet’s Walk, mon préféré, finit par me lasser avec ses 18 morceaux, alors qu’il y a plus d’une perle dedans (« I can’t see New York »).
De même, cette compilation est bonne, donc, mais elle n’offre qu’une chose, la possibilité de balayer la carrière de Tori Amos pendant les années 90. J’ajoute à cela que le livret est très beau, et, surtout, que Tori, incroyablement photogénique, y est plus belle que jamais.
Pour certains artistes, il est souvent conseillé de fuir ce genre de Best of et de préférer l’achat d’un album. Avec Tori Amos, peu importe, vous ne serez jamais déçu, alors à vous de voir. Seul conseil : vous n‘avez pas le droit de ne pas la découvrir.