Portrait : Astrid Monet, la nouvelle reine de Numeriklivres

Par Ebouquin

eBouquin entame aujourd’hui une série d’articles d’un genre nouveau. Plus littéraire, plus proche de l’écriture, cette série entend proposer toutes les deux semaines le portrait complet d’un auteur, aussi bien méconnu que populaire. Au travers d’une rapide biographie puis d’une interview, il s’agit de mettre en avant le travail de l’écrivain, de voyager dans son univers, d’explorer sa personnalité et de découvrir, en exclusivité, son dernier roman, dédicacé pour l’occasion, au format numérique.

Astrid Monet, comédienne et auteur, récemment récompensée d’un prix lors du Salon International du Livre Insulaire de Ouessant nous fait le plaisir d’ouvrir le bal. Portrait.

Chronologie

  • 1976 : Naissance à Orléans
  • 1998 : Départ en Allemagne.
  • 1998 – 2000 : Séjours et bourses universitaires à Bochum, Leipzig
  • 2000 – 2010 : Dix années à Berlin
  • 2002 : Débuts en tant que comédienne
  • 2010 : Retour en France, à Paris
  • 2010 : Publication du recueil de nouvelles :  ”Reine(s)”
  • 2010 : Lancement du site officiel AstridMonet.com

Interview

eBouquin : Nous te connaissons avant tout en tant que comédienne et tu entames à présent officiellement une carrière d’écrivain. Qu’est ce qui t’a donné envie d’écrire ? D’explorer le genre littéraire ?

Astrid : J’ai d’abord écrit avant de jouer. Des poèmes, quelques débuts de textes en prose et de pièces de théâtre. A mon arrivée à Berlin, j’ai travaillé comme pigiste dans un magazine berlinois.

J’ai coupé avec l’écriture lorsque j’ai commencé ma formation de comédienne en 2002. L´écrit était alors les textes des autres. Les textes à s’approprier, à jouer. J´ai recommencé à écrire l année dernière, un an après la naissance de mon fils Gabriel.

eBouquin : Tu as fait le choix de l’édition 100% numérique plutôt que de te tourner vers le monde du papier. Quelles motivations t’ont poussé vers le livre électronique ?

Astrid : Cela vient tout d’abord de mon goût pour les mises en scène courtes au théâtre. J’aime beaucoup le travail par exemple du metteur en scène allemand Michael Thalheimer qui a réussi à mettre en scène des classiques sans dépasser 90 minutes de représentation. Il a effectué des coupures dans le texte certes, mais ce qui en ressortait pour moi, c’était une force, quelque chose d’intense voire “d’explosif”. Je me suis dit que le numérique pouvait alors être le support idéal pour faire ce genre de choses en littérature. Des textes courts, forts, intenses.

Le point qui m’a séduit dans la distribution numérique, c’est la facilité pour les lecteurs d’emmener partout avec eux mes textes. L’idée de mouvement et de présence continue entre les textes et les lecteurs. Je pense qu’un auteur peut s’adapter à la lecture numérique, il reste avant tout un auteur quel que soit le mode de diffusion des textes.

eBouquin : Tu as remporté le concours de nouvelles lors du Salon de Ouessant. Que représente pour toi ce prix décerné par un jury composé de “gens du papier” ?

Astrid : Ah parce qu’il y a d’un côté les “gens du papier” et de l’autre “les gens du numérique” ? Je suis très touchée d’avoir obtenu ce prix. C’est incroyable de me dire qu’un jury a lu des dizaines et dizaines de nouvelles, et parmi tous ces textes, ce jury a retenu ma nouvelle, “La terre d’Enora”. Le plus important et le plus beau pour moi, c’est de savoir que j’ai pu toucher et émouvoir ces lecteurs.

eBouquin : Comment envisages tu la suite des événements ? De nouveaux projets en perspective ?

Astrid : Je suis vraiment très heureuse de la sortie de “Reine(s)”, très curieuse aussi de la réception et de la vie que ce recueil va avoir ! J’ai plusieurs idées en tête, dont un roman sur lequel je commence à travailler. Pour l’instant je ne souhaite pas en dire plus, je peux seulement révéler que le thème de l’insularité aura un rôle important.

eBouquin : Peux tu nous en dire un peu plus sur „Reine(s)“, ton dernier recueil de nouvelles  ?

Astrid : C’est un recueil de cinq nouvelles dans lesquelles on retrouve les mêmes personnages: Georges et Clara. Ils approchent de la trentaine, sont ensemble depuis plusieurs années et se pose à eux la question de l’engagement ou non, d’avoir un enfant ou non. On les découvre de facon chronologique dans différentes situations et on en apprend toujours un peu plus sur eux, sur la partie sombre d’eux-mêmes. J’ai écrit la quatrième nouvelle dans un style épistolaire, en mélangeant pour la correspondance emails et textos au carnet d’un des personnages. J’ai voulu essayer si certaines choses fonctionnaient et je ne suis pas mécontente du résultat !

Synopsis

  • Reine(s)

Clara et Georges. Georges et Clara. Deux êtres qui s’aiment et se cherchent, se trouvent, parfois, sans vraiment arriver à se comprendre.

Avec Reine(s), franchissez 5 étapes de la vie de ce couple face à la question de l’engagement.

  • Reine(s) 1 — Reine blanche

Georges et Clara se rendent à un mariage avec une vision de l’engagement bien différente. Une occasion, des révélations ! Jusqu’au paroxysme de l’amour.

  • Reine(s) 2 — Destin de Reine

Clara et Georges se retrouvent au mariage d’un couple d’amis. Mais ils n’arrivent pas à profiter pleinement de la fête, absorbés par leurs angoisses et leurs souvenirs… Un instant de fragilité et d’amour.

  • Reine(s) 3 — Reine psychédélique

Une chambre d’hôtel, un dimanche matin, après le mariage d’un couple d’amis. Georges et Clara sont en crise, ils s’interrogent sur eux-mêmes. Une nouvelle dans l’ombre des sentiments.

  • Reine(s) 4 — Poudre de Reine

24 heures dans la vie de Georges et Clara pour découvrir les personnages à la première personne. Une nouvelle épistolaire moderne dans laquelle les lettres côtoient mails et textos.

  • Reine(s) 5 — Reine sans armes

Un être disparaît, brutalement, sans que l’amour se perde. Entre destin et sentiment, une nouvelle poignante au style ciselé.

Extrait exclusif à lire

Reine(s) Extraits

Jeu Concours

En partenariat avec Numeriklivres, eBouquin a le plaisir d’offrir en intégralité, et en exclusivité 50 exemplaires dédicacés du tout dernier roman d’Astrid Monet : Reine(s). Les 50 premiers commentaires remporteront chacun une copie électronique de l’ouvrage (vendu normalement 5,99€) au format ePub et PDF.

Vite, à vos claviers ! Il n’y en aura pas pour tout le monde !!

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