Pour certaines marques, le Greenwashing lave plus vert !

Publié le 08 septembre 2010 par Gaiia

Le « Greenwashing » en anglais, ou « écoblanchiment« , est une technique de marketing utilisée par certaines entreprises qui abusent de l’argument écologique pour vendre des produits dits « verts » alors qu’ils sont polluants ou tout simplement illégitimes dans l’emploi de valeurs dites vertes, écolos, éco-responsables, de développement durable etc…

Utilisé donc pour qualifier une campagne de publicité ou une action de communication ayant pour but de présenter publiquement – et de façon parfois mensongère – une image de responsabilité environnementale. Le « Greenwashing » fait référence à l’expression « Brainwashing » – littéralement « lavage de cerveau ».

Normalement, le bureau de vérification de la publicité (BVP) encadre fortement les pratiques en la matière. Sont ainsi refusées par exemple :

- les publicités représentant un comportement contraire à la protection de l’environnement
- les utilisations d’arguments écologiques de nature à induire en erreur.

Ce qui n’empêche ni les marques ni les agences de pub de nous balancer du vert, du Bio et des petites fleurs tout les jours, sur tout les supports, pensant certainement que ce léger vernis suffira à nous cacher une réalité moins responsable !

Qui « Greenwashe » le plus ?
Les secteurs les plus sanctionnés pour des faits de « Greenwashing » sont l’énergie, l’automobile et les produits de grande consommation (alimentation, lessive, et cosmétique…).

Quelques exemple de « Greenwashing » flagrant :

D’après les données de Peugeot, la 206 CC 1.6 HDI 110 BVM présentée dans cette publicité émet 129 g/km (elle n’est même pas dans la catégorie A, la “moins pire” !).
En France, la Loi du 30 décembre 1996 sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie (dite loi LAURE) introduit dans la législation le CO2 comme polluant. Foutage de gueule!

Juste pour le plaisir, la recommandation du BVP :
“Le choix des signes ou des termes utilisés dans la publicité, ainsi que des couleurs qui pourraient y être associées, ne doit pas suggérer des vertus écologiques que le produit ne posséderait pas”
(art. 2-12 des recommandations écologiques du BVP)


“Grâce à Rêves en Cadeau… 1 stage de pilotage acheté = 1 arbre planté”
Arrêtons nous deux secondes sur ce que propose cette entreprise qui nous fait croire à sa vertu environnementale alors que piloter une voiture est une activité polluante ! Conduire ou piloter oui, mais tenter de se faire passer pour vertueux en plantant 1 seul petit arbre par stage à 1 euros pièce… Foutage de gueule!
« L’éco-engagement » de Lucky Strike France:
Remplacer, dans un paquet de cigarettes voué pour le moment à ne pas être recyclable, un papier métallisé par un papier sans métal soi-disant recyclable, tout en le signalant au consommateur à l’aide d’un papier glacé de fort belle qualité. Foutage de gueule non ?

Si vous voulez voir quelques exemples notoires de « Greenwashing » :
http://www.lalliance.fr/

Pour aller plus loin dans la compréhension du phénomène, un lien vers un fichier PDF de 44 pages super clair réalisé par www.futerra.co.uk (En anglais)

(Le logo « GreenWash » présent au début de cet article est une réalisation des savons Gaiia)