Résumé de l’histoire : le groupe industriel Tata Motors a mis au point et commercialise désormais une voiture de petite taille (d’où son nom), de petite motorisation (d’où son nom aussi) et peu équipée (d’où son nom toujours), destinée à la classe moyenne qui émerge actuellement en Inde. Une voiture low-cost pour un Européen moyen, mais une chouette aubaine pour les Indiens qui peuvent en profiter. Un peu comme lorsque Fiat a sorti sa 500, dans laquelle des familles italiennes entières se sont entassées, signe d’une ascension sociale évidente, et, accessoirement, c’était plus pratique pour visiter mère-grand le dimanche.
Low-cost, pour une voiture européenne, ça donne la Logan. Avec options, elle n’est plus low cost du tout. La même chose se produit avec la Nano, autrement plus basique que la Logan : quatre roues, un moteur, des freins, certes, mais guère plus. Finalement, la Trabant avait un certain charme à côté.
La Nano reste donc, normes de sécurité et exigences du consommateur obligent, un véhicule réservé au pays en développement où elle est née. Sauf que les Indiens eux-mêmes connaissent, du moins pour une part, une hausse suffisante de leur niveau de vie pour souhaiter mieux que ce gadget, sans pouvoir taper pour autant aux rayons Audi ou Mercedes. Dans un même ordre d’idée, si Tata Motors veut se lancer dans l’exportation de son joujou, il faut y apporter quelques améliorations substantielles. C’est ainsi qu’est née, paradoxalement nommée, la « Nano Deluxe », prête à bondir d’ici 2012. « Deluxe » en un seul mot ne veut pas forcément dire que luxe il y a, mais tout de même, les avancées sont sensibles, surtout en matière de sécurité : ABS, airbag. La mécanique elle-même la rapproche des ses frangines automobiles européennes ou nippones : boîte 5 vitesses, direction assistée. Bref, la
—> Source : Esther OYARZUN, Bientôt la Nano Deluxe, version chic de la voiture du pauvre, Aujourd’hui l’Inde, 7 septembre 2010.