Près du feu
La braise couve sous la cendre
Un bel oiseau de feu
Qui s’envolera
Plumes rouges et jaunes
Il s’enivre d’air
Et a faim de bois
Il dévorerait la forêt
Le feu est gai
Mais l’incendie est cynique
Sang vif
Flammes épanouies
Le feu lèche la bûche
Avant de la mordre
Il l’enveloppe
D’une caresse agressive
Je regarde le bond d’or des flammes
Des papillons soufre et écarlates
Battent des ailes
En se les brûlant
Des serpents colorés y grouillent
Et sifflent
Le feu ne vit que le temps d’une combustion.
(Jean-Baptiste Besnard)