Aube vivante
La lumière nimbe la source
Dans le bois humide
Dont le vent secoue les feuilles
Et mélange les couleurs
Avec les odeurs d’un matin acide
Dans le silence
J’écoute monter la sève
Vers un ciel aride
Et me drape de clarté
J’emprisonne l’espace
Où le soleil se mire
Et multiplie sa propre image
Il se lève sur un matin d’oiseaux
Qui criblent l’air de cris
Lentement le jour déplie ses doigts
Pour me caresser le front.
(Jean-Baptiste Besnard)