L’un des objets de mon cours de troisième cette année porte sur les effets du nazisme et plus largement sur les totalitarismes. Tout ce qui touche à cette dimension sociale et politique m’intéresse et je cherche en particulier des documents accessibles à des « jeunes consciences » de façon à les impliquer davantage.
C’est dans cette optique que j’ai relu, avec la complicité de mon fils, « le Sceptre d’Ottokhar ». L’histoire se passe dans un petit royaume d’Europe centrale et le régime est mis en péril par un personnage inquiétant dont le nom de « Musstler » ne fait aucun doute quant à ses méthodes et à ses ambitions puisqu’il est la combinaison de Hithler et Mussolini.
Outre la trame de ce récit (Tintin se heurte à un système totalement pénétré par les hommes de ce Musstler qui sont parvenus à se hisser jusqu’aux portes du pouvoir), certaines vignettes de la BD font écho à des images indissociables du nazisme : les grosses voitures noires, les hommes en uniforme, les insignes, les visages implacables...
Après « Tintin au pays des soviets », Tintin au pays des nazis ? En tout cas, une occasion de relire Tintin avec un autre regard que celui que j’avais à 8 ans, lorsque je guettais surtout les bouffonneries des « Dupont / d » et les réactions décalées de Milou.