Ca change tout

L’équipe de France a mis fin à la période la plus noire de son histoire depuis 70 ans. Avec cette victoire logique en Bosnie, les hommes de Laurent Blanc se replacent pour la qualification directe à l’Euro. Fondateur ?

Les doutes nés vendredi soir ne se seront pas envolés en une soirée mais la confiance peut tranquillement revenir. Avec une prestation sérieuse, pleine de conviction, de discipline et de talent chez certains, les Bleus reviennent dans le coup. Et Benzema avec.

Le madrilène était attendu comme notre leader d’attaque et il a justifié les espoirs. L’ancien lyonnais malgré ses 8 buts en équipe nationale, n’avait jamais montré qu’il était incontournable en un peu plus de 3 ans de présence en sélection. Ce soir, on a vu pourquoi il évolue au Real. Qualité des appels, justesse technique, sens du but, il a joué dans son registre. Son but en est la plus belle illustration : contrôle, semelle, vivacité et frappe…du pur Benzema.

Blanc au niveau

Ce but change tout parce qu’avant cela, les Bleus ont encore pêché dans la finition et dans la « création » finale. Il y avait bien eu cette occasion pour Diaby au sortir d’un joli une-deux avec Malouda (la 1ère occasion française depuis celle de Govou le 11 juin contre l’Uruguay) mais le gunner poussa trop son ballon. La France maîtrisait son sujet mais ne pouvait pas prétendre mener par 2 ou 3 buts à la pause. Pareil à la reprise.

On craignait même le piège quand Diaby ne cadrait pas une tête bien compliquée à convertir mais les Bleus ont insisté et Benzema a tout changé avec ce but de la relance à la 72′. La joie française, la tape entre Benzema et Blanc ou la phrase de Rami ( « à fond les gars pendant 5 minutes ») faisaient plaisir à voir et à entendre. Les Bleus ont continué de jouer et au bout d’une nouvelle course de Diaby, idéalement servi par Benzema, Malouda assurait la victoire finale.

Avec une charnière plus solide, un Diaby impressionnant et un Benzema très performant et plein de promesses, les choix de Laurent Blanc ont été les bons. Il faudra bien entendu confirmer en octobre contre la Roumanie mais ce match pourrait être fondateur d’un nouveau départ. Enfin !

Lech Makaay