Sans surprise la Commission centrale électorale (TsIk) a refusé la candidature de Vladimir Boukovski. Suite à l'annonce de cette décision, ce dernier a fait la déclaration suivante :
"Le régime tchékiste n'a pas accepté notre appel, il s'est caché peureusement derrière le fil de fer barbelé de la scolastique juridique. Le contrôle des média, les répressions politiques, les meurtres, la propagande, la falsification des élections et tout cet arsenal de la contrainte, de l'intimidation et de la roublardise, que nous avons observé lors des dernières élections à Douma, ne lui suffisent déjà plus pour préserver la "stabilité". Maintenant il nomme en plus ses adversaires parmi les candidats les plus faibles et les plus accommodants.
(…) Nous noterons seulement le cynisme rare de cette décision me privant du droit électoral passif : j'ai été jeté du pays menottes aux mains et ensuite pendant 11 ans je n'ai pas pu obtenir des autorités russes de visa d'entrée. [Pour pouvoir être candidat à la présidentielle russe, il faut avoir vécu 10 ans en Russie.] Nous noterons aussi le comique de la décision juridique, totalement inégale, de la Cour Constitutionnelle de la Fédération de Russie en matière de double nationalité, qui en plus a été tenue secrète jusqu'au dernier moment. Oui, telles sont nos cours, de la plus petite jusqu'à la Constitutionnelle, où domine de nouveau "le droit téléphonique".
Il était facile de prévoir tout cela, en connaissant l'état actuel du pays. Mais nos efforts n'étaient quand même pas vain. Notre expérience a démontré à tout le monde que l'actuel régime tchékiste est menteur, peureux et instable et que messieurs les tchékistes ne relâcheront pas notre pays de leur crochet, tant qu'ils ne seront pas jetés hors du Kremlin par l'onde puissante de la colère nationale. Notre expérience a prouvé que, contrairement à l'opinion répandue, on peut unir l'opposition et en faire un outil effectif de résistance aux usurpateurs. (…) »
La seule solution pour l'opposition semble donc être Mikhaïl Kassianov, faut-il encore qu'il réussisse à déposer les 2 millions de signatures de citoyens russes nécessaires à l'enregistrement définitif de sa candidature.
Заявление Владимира Буковского