Il y a dans la musique de ce quatuor une joie débordante, communicative, symbolisée par ce banjo sautillant qui nous transporte aux confins du grand ouest américain, ces violons virevoltants qui nous entrainent dans une danse de saloon exaltée, ces chœurs de marins assoiffés de houblon qui fleurent bon les pubs gaéliques de la verte Erin. Folklorique et populaire, voilà qui résume à merveille la musique de ce quatuor londonien même si les termes folk et pop ont un peu perdu leur sens premier dans le vocabulaire d’aujourd’hui.
La première moitié de l’album est un modèle du genre. Après une lente intro, le morceau-titre Sigh No More vous prend par la main et vous entraîne dans une joyeuse farandole pleine d’emphase qui ne prendra fin qu’après 7 morceaux dont les excellents The Cave, White Blank Page et Little Lion Man, que l’on a hâte d’entendre en live. Le soufflet retombe ensuite et malgré un final un peu plus enlevé on a du mal à s’enthousiasmer autant sur les 5 derniers morceaux de ce « Sigh no More« . Peu importe, on en avait assez entendu pour être complètement conquis par Marcus Mumford et sa bande, d’ailleurs on retourne danser, vous venez ?