du trente-neuf au quarante-cinq de pas en pas de pieds en cap de haut en bas de bas en pis de mal en haut je ne peux plus me résoudre à avancer sans moi accroche-toi arrime-toi mon vieux ça rime à rien à pas grand-chose en tout cas mais, faut essayer, allez, en route...
je passe avec mes pieds à l’ombre des trottoirs et des miroirs au large des culs-de-sac à l'ouest des naufrages au firmament des labyrinthes des cimetières des abattoirs des magnolias et des parkings qui me reflètent tout en vrac en pleine poire en un plein sac de simagrées de faux-semblants...
plein les mirettes plein les godasses pleine la besace, oui, pleine...
avec moi tu ne risques rien me balancent en choeur le tain bavard de mes réveils les traces fatidiques que je laisse sur ce sol de plein silence granitique l'ombre de mon incapacité à vivre...
je me tairai j'avancerai comme une mule s'il le faut alors tout se tsintsouin et mes godasses et puis mes pieds et puis mes pas quel tintamarre quelle aventure fastidieuse, quelle aventure exaltante, quel décrochage pour mes ailes sans portance...
pressons le pas mes pieds prenons le large, visons un cap, qu'importe, une oasis une autoroute malgré le risque ou le couloir du RER de pas en pas je ne peux pas me résoudre à avancer sans toi