Enfin un billet qui ne parle pas de Sarkozy. J'étais en train de feuilleter un bouquin d'histoire, La France de 1940 à nos jours, par Marc Agulhon, André Nouschi et Ralph Schor (Armand Colin, 1995 et 2002), et je lisais ceci:
...dès le lendemain 11 juillet 1940, Pétain promulgua trois actes constitutionnels qui réorganisaient totalement l'exercice de l'autorité suprême : la présidence de la République était abolie, le maréchal assumait à la fois les fonctions de chef de l'Etat et de chef de gouvernement. Cumulant les pouvoirs législatif et exécutif, il nommait et révoquait à son grè les ministres, tout cela sans contrôle parlementaire puisque les assemblées étaient ajournées jusqu'à nouvel ordre. [...] La disparition du principe de la séparation des pouvoirs, la concentration de la quasi-totalité de ceux-ci dans les mains du maréchal, la désignation officielle d'un héritier, Pierre Laval, le 12 juillet, montraient bien que le nouveau régime, répudiant les références républicaines, démocratiques, libérales, prenait la forme d'une "monarchie" autoritaire [...].
Le caractère personnel de l'Etat français de Vichy était encore accru par la conception que Pétain lui-même avait de l'exercice du pouvoir et par certaines pratiques du nouveau régime. Face aux Français, le maréchal voulait se comporter à la fois en chef et en père. Il était jaloux de son autorité et considérait que son pouvoir venait d'en-haut [...].
Ca fait du bien de parler d'autre chose, de temps en temps.