C’est la confirmation d’une tendance déjà perçue chez d’autres analystes. Sauf accident majeur, le système d’exploitation Android est bien parti pour dépasser l’iOS d’Apple sur le territoire américain. Toute la question est de savoir quand les courbes des deux systèmes d’exploitation mobile se croiseront. Pour l’heure, Apple conserve 56 % de parts de marché tandis qu’Android est à 25 %.
D’après les chiffres fournis par Quantcast, et relayés par GWL, sur la période mai 2009 – août 2010, la part d’Apple sur le marché des systèmes d’exploitation mobile a reculé d’un peu plus de 10 points, passant d’une part de marché mesurée à 67 % à 56 %. À l’inverse, Android a bondi de 10 à 25 % sur cette même période. Désormais, le système d’exploitation de Google équipe un quart des appareils mobiles aux États-Unis.
Toutefois, si la progression d’Android s’est principalement faite au détriment du système d’exploitation de Cupertino, qui a vu une érosion régulière de ses parts de marché dans le mobile, cela ne signifie pas forcément qu’Apple est en mauvaise posture ou n’a pas su contrer la montée en puissance d’Android.
En réalité, la stratégie d’Apple n’est pas de dominer le marché du mobile, mais de s’installer dans un marché de niche où la firme sera tout simplement indélogeable. C’est en partie la stratégie adoptée dans le secteur des ordinateurs, en étant à la tête d’un éco-système fermé qui ne sera pas menacé par un quelconque rival.
Cela se voit dans le secteur des smartphones. Alors que Google déploie tous azimuts son système d’exploitation, avec l’espoir d’être présent sur un maximum de terminaux, Apple se contente de renouveler son unique gamme de mobiles, l’iPhone. De cette façon, elle s’offre une image stable, sécurisante, voire rassurante.
« Nous ne sommes pas aller sur le marché de la recherche. Ils sont venus sur le marché de la téléphonie. Soyez assurés qu’ils veulent tuer l’iPhone. Nous n’allons pas les laisser faire« . Mais la rétrogradation à la deuxième marche du podium ne sera pas nécessairement catastrophique pour Apple. L’important, c’est d’avoir de solides positions dans certains secteurs pour en tirer le maximum de bénéfices.