The Big C [1x 03]

Publié le 07 septembre 2010 par Lulla

There's No "C" In Team // 88o ooo tlsp.

   De mémoire, il me semble que The Big C vient de réaliser un record sur DNES : celui de la nouvelle série qui réussit à enchaîner trois épisodes à quatre étoiles dès son lancement ! Beau record donc qui, peut-être, se poursuivra la semaine prochaine avec l'épisode 4. En attendant, j'ai décidé de ne pas parler du jeu de Laura Linney, toujours parfait, dans cette review, parce qu'elle doit avoir les oreilles qui sifflent et les chevilles qui enflent. Je préfère évoquer la prestation de Gabourey Sidibé, qui m'éclate. Pour le moment, elle n'est utilisée que comme ressort comique mais elle fait ça si bien qu'il serait incensé de s'en plaindre ! Elle a un potentiel émotionnel fort, comme elle l'a prouvé dans Precious, et il sera certainement exploité en temps et en heure. Le passage relativement dégoûtant sur la fabrication des mini-saucisses (dont je rafolle par ailleurs - et je dirais même qu'un apéritif sans mini-saucisses, c'est comme la terre sans eau, ou un corps humain sans un coeur... ce n'est pas viable) était très amusant. C'était aussi l'occasion de creuser un peu plus le personnage du frère, assez intéressant au demeurant, et de sa copine, drôle à son insu. Ils vont bien ensemble même si le premier baiser est un peu choquant. On n'a pas tellement l'habitude de voir un clochard s'acoquiner avec une demoiselle. C'est presque aussi sale qu'un père qui embrasse sa fille sur la bouche vous voyez. Mais The Big C réussit à le faire passer comme une lettre à la Poste.

     Le thème de la solitude, finalement assez banal, a été traité avec une grande justesse et amené avec subtilité. L'image du tandem avait quelque chose de très poétique et de très émouvant. Cathy faisait peine à voir pendant son repas avec un verre de vin pour seul compagnon. On pourrait lui reprocher d'avoir presque choisi cette solitude en ne révélant pas son secret à ses proches mais on ne va pas revenir là-dessus : l'angle choisi est infiniment plus original et risqué. Et jusqu'ici, ça paie. Le vernis craque malgré tout puisque la voisine acariâtre est la première à découvrir, grâce à son chien Thomas (je me rappelle du nom de son chien mais pas du sien... ah oui, Marlene !) que Cathy a un cancer. Voilà qui devrait cimenter leur amitié quoiqu'elles en disent. C'était tout de même nécessaire que l'héroïne puisse s'épancher au moins auprès d'une personne. Et le groupe de paroles, c'est clairement pas son truc. Il faut dire que quand on voit comment celui où elle se rend présente le cancer, l'envie de fuir est plus forte que tout quand il nous reste encore un minimum de lucidité. Je ne suis pas certain que ce soit très intelligent de tourner en dérision ce système qui, dans la vraie vie, est important pour un malade mais bon... A part ça, je suis toujours très fan des scènes entre Cathy et son mari. La déclaration d'amour de ce dernier était drôlement maladroite mais poignante. Alors que l'on adopte continuellement le point de vue de Cathy, on décroche forcément à ce moment-là en se disant que, peut-être, Cathy n'est pas aussi bonne qu'on le voudrait. 

// Bilan // The Big C est la perfection faite série.