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Ça s’est passé sur la coopol : Pour une réforme juste, efficace et durable de nos retraites

Publié le 07 septembre 2010 par Letombe
Ça s’est passé sur la coopol : Pour une réforme juste, efficace et durable de nos retraites Deuxième «Ça s'est passé sur la coopol», le principe ? Nous repérons un groupe ou une initiative sur la coopol. Nous demandons ensuite au secrétaire national(-e) concerné par le sujet de réagir aux questions et propositions des coopains sur le sujet.   Pour cette rentrée très chargée sur le plan social, nous avons sélectionné le groupe officiel du parti socialiste sur les retraites. Nous avons invité Marisol Touraine, la secrétaire nationale à la santé et la sécurité sociale, à réagir aux nombreuses contributions. Dans ce groupe, la décision de maintenir l’âge de départ à la retraite à 60 ans semble remporter l'adhésion du plus grand nombre. L’âge est un droit acquis pour tous, il ne faut pas revenir en arrière. «C'est une nécessité pour le Parti socialiste» de préserver l'âge de départ à 60 ans, explique Marisol Touraine. Tout comme Cyril, qui ne veut pas repousser l'âge de la retraite à 63 ans, surtout pour les gens qui ont commencé à travailler très jeunes , Marisol Touraine estime qu'«à 60 ans, un ouvrier a une espérance de vie 7 ans plus courte qu'un cadre». C'est donc une raison de plus pour défendre la retraite à 60 ans. Pour une réforme juste, il faut respecter l’idée que chaque parcours de vie est unique, rappelle Yvon. Au contraire, rallonger le temps de travail ou de chômage ferait perdre dix ans d'espérance de vie. «Chaque année, 300.000 personnes partent à la retraite en ayant déjà cotisé deux ans de plus que ce qui est nécessaire pour pouvoir bénéficier d'une retraite à taux plein», rappelle la secrétaire nationale.
Laurent appelle de ses vœux l’organisation d’un référendum sur le maintien ou non du départ à la retraite à 60 ans.

Emploi

Seul le plein emploi permettra de régler le nombre insuffisant de cotisants pour Thomas. Hervé note que l'emploi des seniors est une donnée fondamentale du financement : pourquoi travailler plus longtemps alors que 38% d'entre eux ont un emploi ? Augmenter l'âge de départ ferait automatiquement augmenter le nombre de seniors sans emplois.
Pour Marisol Touraine,, concernant le chômage des seniors, le gouvernement ne propose rien dans sa réforme actuelle : «si vous êtes au chômage à 57 ans, est-ce que vous allez devenir un salarié en activité par le simple miracle de la décision gouvernementale?» demande la secrétaire nationale à la santé. La réponse est non : «le gouvernement va fabriquer des chômeurs de longue durée».


Inégalité Femmes-Hommes en matière de retraites

Marisol Touraine considère que «les femmes sont les grandes victimes du système actuel» : les femmes devront peut-être attendre «67 ans pour toucher une retraite à taux plein», alors qu'elles ont eu des salaires plus bas que les hommes et que les temps partiels leurs sont souvent imposés. Les témoignages sur le groupe abondent dans ce sens. Marie, retraitée depuis 2 ans pour soutenir sa fille gravement malade, met en lumière la situation de ces femmes n'ayant pas suffisamment de trimestres pour vivre décemment avec leur retraite. Christian, adhérent à Lyon, donne l'exemple de sa femme qui perçoit une retraite mensuelle de 162 €. Celle-ci a occupé un emploi salarié pendant 12 ans, élevé ses 3 enfants dont un lourdement handicapé. Christian souhaiterait que les pouvoirs publics reconsidèrent le travail de ces femmes «ayant dû quitter la vie professionnelle pour travailler souvent plus durement que les actifs». Il faudrait donc revoir le mode de calcul des pensions. Malbrouck adhérent à Lille, propose ainsi de garantir un «revenu citoyen minimum».

Durée de cotisation

Guillaume, étudiant, souhaiterait un engagement du PS en faveur d’un allongement de la durée de cotisation à l'horizon 2020, afin de «pérenniser notre système par répartition». Thibaut estime également nécessaire l'allongement de la durée de cotisation pour certaines professions. A l’inverse, la section de Bohars, dans le Finistère, préconise un départ à la retraite pour tout salarié ayant cotisé le nombre de trimestres nécessaires.
Cyril, étudiant dans le Nord, regrette la hausse des cotisations salariales dans le projet du PS. En effet, les gains de productivité ont davantage profité au capital, il est donc dommage de demander aux travailleurs plus d'efforts. 
Le Parti socialiste «prend acte de l'allongement de la durée de cotisation jusqu'en 2020, rappelle Marisol Touraine. 40,5 annuités de cotisations sont aujourd'hui nécessaires et nous devrions aller jusqu'à 41,5 annuités de cotisations en 2020. «Si le mouvement d'allongement d'espérance de vie devait se poursuivre au-delà de 2020-2025» indique la secrétaire nationale, le PS n'exclurait pas «de poursuivre dans cette direction».

Le système par répartition

Christian met à la disposition du groupe, un tableau extrait de la documentation française expliquant l'architecture de notre système de retraite actuel. Basé sur la solidarité, il existe une compensation financière entre les régimes qui sont excédentaires, et ceux qui sont déficitaires. Christian reproche au système actuel de ne pas être juste car tous les régimes n'ont pas les mêmes règles.
De la même manière, Pierre s’inquiète de notre système de retraite pour les jeunes. Ils travailleront plus et cotiseront plus, afin que leurs parents puissent profiter plus longtemps de leur retraite. Patrice, adhérent à Saran, propose de rétablir « une juste répartition des charges et un peu de morale dans le fonctionnement de notre société » en supprimant le bouclier fiscal, en rendant effective la taxation à 33% des grandes entreprises, en luttant contre la fraude fiscale, en taxant les revenus financiers, en limitant les écarts entre niveaux de retraite… Marisol Touraine estime que le système par répartition, gage de de «solidarité», est essentiel. «C'est la seule manière de garantir les retraites pour les générations futures». A l'opposé de la répartition, c'est la capitalisation. Marisol Touraine donne l'exemple des retraités anglais qui ont vu leur retraite partir en fumée dans le krack boursier.

Financement

Pour Dominique, la retraite est un choix de société. Il faut intervenir sur le partage des richesses et arrêter le transfert des salaires vers le versement de dividendes aux actionnaires.  Patrick met en avant les amendements de la section de Villeneuve d'Ornon qui préconise l'augmentation de 12 à 18% de la part du PIB consacrée au financement des retraites. Martine, adhérente à Francheville dans le Rhône, estime que les montants des pensions seront à la baisse, il faut donc inciter les particuliers à souscrire à des « plans capitalisés ». La question fait débat, notamment du point de vue de la participation. Si la participation doit être taxée, il faudrait supprimer la période de blocage et verser les sommes aux salariés en même temps que le versement des dividendes selon Gauthier, adhérent à Paris. Une vidéo sur nos propositions en matière de financement :  



Différences entre Privé / Public

Marie-Thérèse, sympathisante, estime que la réforme doit porter également sur l'harmonisation des modes de calcul des retraites entre le privé et le public. Elle propose de faire le calcul sur les 10 meilleures années pour les 2 secteurs. Christian aimerait revoir la prise en compte des primes pour le calcul des retraites, aussi bien pour les salariés des secteurs publics que des secteurs privés. Le calcul sur les 10 meilleures années serait déjà un bon compromis. Marisol Touraine propose de maintenir le statut du secteur public, «c'est une réalité», et de faire en sorte que «les mêmes règles de calcul s'appliquent progressivement» pour le public et le privé, notamment en intégrant les primes des fonctionnaires dans le calcul des retraites.   >> Toutes nos propositions sur les retraites ici

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