C’est une question de conjoncture. Sam-Ya s’est...

Publié le 07 septembre 2010 par Fabrice @poirpom

C’est une question de conjoncture.

Sam-Ya s’est prise une mine tout le week-end à un mariage. Conséquence: Façade de Droopy en phase terminale.

J’suis pas belle, là. J’suis pas forte, aujourd’hui. J’fais pas d’effort.

Leen-C a mal vécu les travaux manuels exécutés sous la contrainte sur un projet du week-end.

Me suis prise une poussière dans l’oeil. Grosse comme un caillou. Suis rentrée irritée. Me suis réveillée éclatée. 

Affalée sur la banquette, les mirettes en trou de pine, elle sourit comme un condamné à mort.

Ou alors c’est d’la peinture. Misère. J’ai un gros doute sur la qualité des peintures.

La peinture, même acrylique, n’est pas destinée à finir dans l’oeil. N’est pas vraiment étudiée pour. Considération peut-être trop technique en cet instant.

Choupette est tendue comme un string au soleil. Elle se cramponne à la table comme dans un grand-huit.

Matinée de merde. Réunion de merde. Entourée de connasses. J’vais finir par gifler du monde.

Choupette, le lundi matin, c’est réunion. Événement qui donne le ton pour la semaine.

Des entrailles hurlent. Va-Ness a faim. Comme toutes les deux heures dans sa vie. Pour patienter, elle grignote sa fourchette et renifle sa serviette.

J’ai faim, là. J’boufferais un serveur. Tout le monde a choisi?

La Va-Ness est un petit animal tropical au comportement social bien singulier.

La conjoncture est posée. La pause déj’ de donzelles en hypoglycémie peut avoir lieu.

Haut débit d’eau plate. Et commande. Vite. Parce qu’elles ont faim. Merde.

Commande… Un exercice aussi fastoche que la configuration d’un réseau Wifi sur un Commodore 64, les mains attachées dans le dos, équipées de gants de boxe.

Mieux vaut s’assoir. 

D’un côté, le saumon c’est bon, mais avec des frites, ce serait tellement mieux. De l’autre, les frites lassent. Une ratatouille, c’est tellement plus vert. Le troisième côté veut pas d’entrée mais un plat en même temps que les entrées parce que ça prend du temps de manger trois noisettes et deux olives. Enfin, un dessert, oui mais non mais peut-être mais un café c’est sûr.

Nouvelle tournée d’eau plate. Va-Ness s’attaque à la vaisselle.

J’ai faim, là. J’boufferais une table. Ils foutent quoi en cuisine?

Choupette va pisser un bol et revient en minaudant.

Ça pue l’graillon. C’était bien la peine de m’faire un shampoing ce matin.

Les victuailles arrivent. La troupe nettoie les assiettes en putassant vitesse Grand V sur tout ce qui bouge. Leen-C s’étouffe avec deux feuilles de salade. Elle s’effondre encore plus, repue.

Un dessert avec quatre cuillères. Après avoir déchiré son île flottante aux allures de cheese cake, Sam-Ya décolle les yeux de son téléphone et parle. Conclue presque.

Je sens de la méchanceté en vous. Mais je vais être franche. Ça va être de pire en pire.

Noisette de rigueur. Pluie de tickets resto. Retour au QG.

Malgré les apparences, tout va pour le mieux.

Ce week-end, K-Pu et son équipe ont construit un abri à poubelles avec des palettes.

Par contre, cette histoire de charnière pour ouvrir l’abri à complètement merdé. Il est  sympa à regarder pourtant. Mais faut pas le toucher, c’est tout. 

Nee-Ko a nettoyé des rigoles datant de Mathusalem au fin fond d’une forêt, quelque part sur la Terre.

C’était chiant. On a arraché des mauvaises herbes et d’la merde de renard par kilos entiers. On a pété deux pelles et une binette. On n’est pas des tafioles dans mon équipe.

Tout ce petit monde a discrètement lâché trois cents kilos de déchets dans l’entrepôt. Tout le monde est parti en sifflotant discrètement.

Au QG, vissée à son bureau, Gane fanfaronne. Elle pétille comme du Moët & Chandon dans la flûte d’un mannequin un soir de défilé.

Quatre cents followers sur Twitter. Trop la classe. Et attendez qu’on mette les photos des projets du week-end en ligne sur Facebook. 

Gane se la raconte grave.

Une émeute digitale que ça va être.

Non, vraiment. Tout va bien. La troupe avance.