Les espoirs qui ont accompagné la nomination de Laurent se sont déjà envolés. Il y avait du soulagement à voir prendre fin l’ère Domenech mais il y avait aussi une volonté de rejouer au football, de voir des hommes libérés et enfin en phase avec le niveau supposé qui est le leur.
Parce que c’est aujourd’hui le gros problème des tricolores depuis 2006 : nos joueurs n’évoluent pas comme en club. Les exemples sont nombreux : Evra, Abidal, Gourcuff, Ribéry, Sagna ou même Gallas. Ces joueurs cadres s’écroulent en équipe nationale et ce n’est pas de la faute de l’entraîneur, qu’il soit Domenech ou Blanc.
Ce soir, les français ont une pression maximale sur les épaules. Au-delà de l’ambiance qui ne sera pas bien méchante en dépit de ce qui se raconte, c’est dans le jeu qu’on peut attendre les pires difficultés pour nos Bleus. Défensivement, Dzeko sera un vrai test pour notre charnière tout comme l’association Pjanic-Misimovic sera un test pour notre milieu de terrain bodybuildé M’Vila, Diarra et Diaby.
Benzema, pas en condition
Devant, c’est à Karim Benzema que revient la charge de marquer et de bouleverser la défense bosniaque dirigée par le montpellierain Spahic. Le remplaçant du Real n’a pas un match dans les jambes et pourtant il va falloir qu’il tienne pour conclure les actions et faire de la place aux incursions de Malouda ou Diaby depuis l’axe. Benzema, choix par défaut ? Peut-être mais ce soir, peu importe, il faudra marquer pour se rassurer.
La France n’a jamais perdu ses deux premiers matchs de qualification à un Euro ou une coupe du monde. Commencer par le faire contre le Bélarus et la Bosnie serait dramatique. Laurent Blanc le sait et va tenter de peser de toute son aura, encore intacte elle, pour que ses joueurs fassent plus. Il est vraiment temps parce que même les casques bleus ne pourront rien pour eux.
Lech Makaay