Les investissements étrangers directs (IED) se dirigent toujours plus vers les pays émergents, selon une nouvelle étude de la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (CNUCED), intitulée « World Investment Prospects Survey 2010-2012 ». Ces pays représentent 9 des 15 destinations jugées prioritaires pour les deux prochaines années. La crise a accentué cette évolution des préférences en termes d'investissements. L'agence de l'ONU a interrogé 252 multinationales et agences de promotion économique.
Pour les deux prochaines années, la Chine est mentionnée le plus souvent, devant l'Inde, puis le Brésil. Les États-Unis sont seulement le 4e lieu de destination de l'IED mentionné, alors que l'an dernier, dans une enquête similaire, ils étaient encore au 2e rang. La Russie occupe la 5e position et le Mexique passe de la 12e à la 6e place. Suivent la Grande-Bretagne, le Vietnam (qui progresse de trois places), l'Indonésie. L'Allemagne arrive à la 10e place, alors qu'elle était 7e l'an dernier. Suivent la Thaïlande, la Pologne, l'Australie, la France, la Malaisie, le Japon, le Canada, le Chili, l'Afrique du Sud, l'Espagne et, au 20e rang, le Pérou.
L'enquête de la CNUCED montre que les multinationales sont de plus en plus optimistes. Il y a un an, 47% étaient pessimistes, contre 36% actuellement pour 2010. Pour 2011, les firmes interrogées sont à 47% optimistes et pour 2012, les perspectives sont encore meilleures à en croire les 62% d'optimistes. Plus de 58% des sondés ont affirmé qu'ils vont augmenter leurs investissements à l'étranger en 2011 et 2012.
Selon la CNUCED, l'IED pourrait atteindre les 1.200 milliards de dollars en 2010, en reprise par rapport aux 1.000 milliards de 2009. En 2011, avec une croissance mondiale de 3,2%, l'IED devrait se situer dans une fourchette de 1.300 à 1.500 milliards de dollars pour atteindre les 1.600 à 2.000 milliards de dollars en 2012 et donc dépasser le record de 2007 (1.800 milliards).