Par Alexandre Roussel - BSCNEWS.FR / Difficile de faire du heavy-metal quand on vient de l’île de Wight. Quelques décennies après une parenthèse musicale enchantée, les bonnes vibrations hantent encore la verte prairie anglaise. Ne reste plus qu’à butiner un peu de cette magie d’antan et à trouver une poignée de talentueux musiciens pour s’offrir un joli voyage dans le temps. C’est chose faite avec The Bees. Cinq jeunes gens (Paul Butler et Aaron Fletcher en tête) qui ont coincé leurs cerveaux à une époque où la musique s’enregistrait sur des consoles quatre pistes voire huit pistes. Pour se faire une idée, rien de mieux que ce Free the bees réalisé en 2004. Enregistré aux studios Abbey Road (qu’on ne présente plus), le groupe semble avoir essayé d’approcher au plus près les techniques d’enregistrements de l’époque. Le résultat est saisissant. Go back in 1969. Grâce d’abord à ce son reproduit à l’identique et une énergie déployée digne des premiers Who. Mais surtout grâce à une liste de recettes musicales proche d’un inventaire à la Prévert : harmonies vocales, guitares garages ou psychédéliques, orgues Hammond, mélodies solaires, overdubbing d’époque, … Il suffit d’écouter These are the ghosts, Wash in the rain ou Chicken Payback, véritables chansons phares de l’esprit de l’album. No Atmosphere qui ressemble à du Dylan sous amphétamines époque Blonde on Blonde. Horsemen naît de l’accouplement entre les Who et du style californien. Avec l’instrumental The Russian, ça sent carrément les herbes folles. Nos abeilles sachant aussi reposer leurs dards et nous faire du joli miel rythm’n blues (I love you), mais également faire honneur à leur patrie (The Start, Hourglass, This is the land ). Après une telle écoute, le verdict est clair : sur l’île de Wight, there’s still magic in the air !
Lien : www.thebees.info/