"...Souvent, comme l'herbe ça sent fort, je fumais outdoor, à
Central Park , au Mexique, en Rep Dom ou à Tokyo, quand les initiés sentaient
ça, ils regardaient aux alentours, mais jamais ils ne me soupçonnaient, à cause
de mon âge et de mon genre. Une seule fois, un mec en vélo, un Latino sur le
Manhattan Bridge, a bien vu que c'était moi puisqu'on étaient seules avec
Margaux (ma fille) sur le pont, il faisait nuit, il a fait 2 ou 3 tours autour
de nous et a finit par m'aborder.
En guise de préambule, il m'a demandé si je faisais partie des Stups, pour se
protéger d'un piège, et quand j'ai dit "non, on est des touristes
françaises",il m'a demandé
de partager mon pli. Je ne fume pas avec des inconnus, alors je lui donné 2
plis de mon paquet et il était heureux comme un roi, il a fumé un peu plus loin
et il nous attendaient au bout du pont pour me remercier, je suis sûre qu'il en
est toujours baba... Mais maintenant il y a des caméras de surveillance super sophistiquées partout,
pas seulement à Londres, alors mieux vaut se méfier et s'abstenir de fumer dans
la rue. Et même s'abstenir tout court de toute façon. Dieu merci, je n'ai rien aux
poumons, mais je crois que Bob Marley en est mort, d'un cancer au cerveau ! Alors je ne le conseille à personne, il y a d'autres méthodes plus saines pour
s'élever, je les découvre un peu tardivement, c'est dommage... Je n'ai jamais flippé aux contrôles aéroportuaires, ce n'était pas de
l'inconscience mais de l'organisation, et je misais tout sur mon aspect et mon
profil.
(J'ai élevé ma fille seule et je n'aurais pas pu me permettre une arrestation,
c'est d'ailleurs ce qui m'a donné la chance de stopper ça il y a tout juste un
an, un problème de passeport avec son copain, d'origine marocaine, on risquait
de nous fouiller aux douanes new-yorkaises, donc je n'ai rien emporté. Comme ça
ne m'a pas manqué, j'ai continué de m'abstenir en rentrant à Paris. Tout est
dans la tête ! Je reste addict des Marlboro, mais je suis en thérapie pour
arrêter et je fais du kung fu qui renforce le mental, j'ai bon espoir..."